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International

Un journaliste tué à Gaza, selon le Hamas, Israël affirme avoir visé un «terroriste»

Un autre journaliste a été blessé ainsi que huit de ses collègues.

De la fumée s'élève dans le ciel après un bombardement israélien dans la bande de Gaza, vue depuis le sud d'Israël, lundi 7 avril 2025.
De la fumée s'élève dans le ciel après un bombardement israélien dans la bande de Gaza, vue depuis le sud d'Israël, lundi 7 avril 2025.

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Agence France-Presse
Agence France-Presse

Les autorités du Hamas ont annoncé qu'un journaliste palestinien avait été tué lundi et neuf autres blessés par une frappe israélienne dans la bande de Gaza, tandis que l'armée a affirmé avoir visé un «terroriste» qui se faisait passer pour un journaliste.

Au total, les secouristes de la Défense civile ont annoncé la mort d'au moins 12 personnes après des frappes israéliennes à travers le territoire palestinien, où la guerre a été déclenchée il y a 18 mois, le 7 octobre 2023, par l'attaque sanglante du mouvement islamiste contre Israël.

Selon le service de presse du gouvernement du Hamas, un journaliste travaillant pour une agence de presse locale, Hilmi al-Faqaawi, a été tué par une frappe sur la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza.

Un autre journaliste, identifié comme Hassan Aslih, a été blessé ainsi que huit de ses collègues, selon cette source.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré que la frappe avait visé une tente utilisée par des journalistes à proximité de l'hôpital Nasser de Khan Younès, faisant deux morts dont les identités n'ont pas été précisées.

L'armée israélienne a de son côté annoncé avoir «visé un terroriste qui a participé au massacre du 7 octobre», l'identifiant comme Hassan Abdel Fattah Mohammed Aslih, «agissant sous couverture de journaliste et dirigeant une société de presse».

Le communiqué ne précise pas si l'homme a été tué ou blessé.

Selon l'armée, M. Aslih «a participé au massacre du 7 octobre et, durant le massacre, a filmé et diffusé sur les réseaux des actes de meurtre, pillage et incendies».

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, siégeant à Ramallah, en Cisjordanie, a affirmé que la mort de M. al-Faqaawi «faisait partie d'une série de crimes visant directement les journalistes dans une tentative systématique de faire taire les voix palestiniennes et d'effacer la vérité».

Reporters sans frontières (RSF) a condamné dans un communiqué la frappe israélienne sur «une tente abritant notoirement des professionnels de l'information près de l'hôpital Nasser».

«Le massacre sans fin du journalisme à Gaza doit cesser!», ajoute le communiqué.

«Crime de guerre»

Le Centre palestinien pour la protection des journalistes a également condamné l'attaque, déclarant que «le fait de cibler délibérément des journalistes constituait un crime de guerre».

Par ailleurs, dans le centre de la bande de Gaza, au moins sept personnes ont été tuées par une frappe qui a touché trois maisons de Deir el-Balah, a ajouté M. Bassal.

Dimanche soir, l'armée israélienne avait appelé les habitants de Deir el-Balah à évacuer, les avertissant d'attaques imminentes après l'annonce qu'environ dix roquettes avaient été lancées depuis cette zone vers Israël.

Une autre frappe, qui a visé «un groupe de civils», a fait trois morts à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, selon le porte-parole.

«L'armée israélienne a détruit plus de dix maisons à Rafah», dans le sud, «et les bombardements d'artillerie se poursuivent» dans plusieurs zones du territoire, a-t-il ajouté.

Ces frappes ont eu lieu alors que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est aux États-Unis pour un entretien avec le président américain Donald Trump, qui doit porter notamment sur la guerre à Gaza.

À voir également: Sherbrooke accueille une première famille de réfugiés de Gaza

Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir contraindre le Hamas à rendre les otages qu'il détient encore.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 50 752 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Selon ce ministère, près de 1400 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve.

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Agence France-Presse
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