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Israël déploie un nouveau corridor de sécurité dans le sud de Gaza

La mise en place du corridor avait été annoncée mercredi.

Des manifestants demandent la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, le 5 avril 2025 à Tel-Aviv, en Israël.
Des manifestants demandent la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, le 5 avril 2025 à Tel-Aviv, en Israël.

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Associated Press
Associated Press

Des troupes israéliennes ont été déployées dans un nouveau corridor de sécurité traversant le sud de Gaza, a annoncé l'armée samedi, alors que la pression sur le groupe armé du Hamas s'est intensifiée quelques semaines après la reprise des hostilités.

Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a annoncé mercredi la mise en place du nouveau corridor Morag. Il a suggéré que ce dernier couperait du reste de Gaza la ville de Rafah, dont Israël avait ordonné l'évacuation.

Un communiqué militaire a précisé que des troupes de la 36e division avaient été déployées. Le nombre de soldats et l'emplacement exact du nouveau corridor n'étaient pas immédiatement connus. Morag est le nom d'une colonie juive qui se trouvait autrefois entre Rafah et Khan Younis. M. Nétanyahou avait suggéré que le corridor passerait entre les deux villes.

Les cartes publiées par les médias israéliens montraient que ce dernier s'étend sur toute la largeur de l'étroite bande côtière, d'est en ouest.

M. Nétanyahou l'a décrit comme un «second corridor Philadelphie», faisant référence au côté gazaoui de la frontière avec l'Égypte, plus au sud, sous contrôle israélien depuis l'année dernière. Le mois dernier, Israël a rompu le cessez-le-feu à Gaza par un bombardement surprise après avoir tenté de faire pression sur le Hamas pour qu'il accepte les nouvelles conditions proposées à la trêve de janvier. Des centaines de Palestiniens ont été tués.

Israël a rapidement repris le contrôle du corridor de Netzarim, qui isole le tiers nord de Gaza, y compris la ville de Gaza, du reste de la bande. Les corridors Philadelphie et Netzarim s'étendent de la frontière israélienne à la mer Méditerranée.

«Nous découpons la bande et augmentons la pression progressivement pour qu'ils nous livrent nos otages», a déclaré Nétanyahou mercredi. Son ministre de la Défense a affirmé qu'Israël s'emparerait de vastes zones de Gaza et les ajouterait à ses «zones de sécurité».

L'annonce de samedi est intervenue peu après qu'un responsable de la Maison-Blanche a confirmé que le premier ministre Nétanyahou rencontrerait à nouveau le président Donald Trump lundi, leur deuxième rencontre à la Maison-Blanche depuis l'arrivée de ce dernier au pouvoir en janvier. 

Les États-Unis ont joué un rôle de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu, aux côtés de l'Égypte et du Qatar, mais ont également soutenu la reprise des combats par Israël. 

À la suite de sa précédente rencontre avec M. Nétanyahou, le président Trump a fait la proposition inattendue de réinstaller définitivement les Palestiniens déplacés hors du territoire. Il a aussi suggéré que les États-Unis prennent en charge le réaménagement de Gaza. Les Palestiniens, des pays arabes et des groupes de défense des droits de l'homme ont vivement critiqué cette idée.

Intensification des combats

Israël a prévenu qu'il prévoyait intensifier ses combats avec le Hamas jusqu'à ce que le groupe armé restitue les otages restants, abandonne ses armes et quitte le territoire.

Le mois dernier, Israël a de nouveau interrompu tous les approvisionnements en nourriture, en carburant et en aide humanitaire à Gaza, exerçant une nouvelle pression sur le groupe armé et les plus de deux millions de Palestiniens habitant la région. Les groupes de défense des droits de l'homme considèrent cette tactique comme un crime de guerre. Gaza dépend largement de l'aide humanitaire et ses habitants ne peuvent pas quitter le secteur facilement.

Le Hamas affirme qu'il ne libérera les 59 otages restants – dont 24 seraient encore en vie – qu'en échange de la libération de davantage de prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu durable et du retrait des forces israéliennes de Gaza. Le groupe a rejeté les demandes de dépôt des armes ou de départ du territoire. L'attaque du 7 octobre 2023 contre le sud d'Israël a fait environ 1200 morts, principalement des civils. Quelque 251 otages ont été pris, la plupart libérés dans le cadre d'accords de cessez-le-feu et d'autres ententes.

Plus de 50 000 Palestiniens ont été tués à Gaza au cours de l'offensive israélienne, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il ne précise pas s'il s'agit de civils ou de combattants, mais indique qu'il s'agit principalement de femmes et d'enfants. Israël affirme avoir tué environ 20 000 membres du Hamas, sans fournir de preuves.

Parmi les victimes à Gaza figurent 15 médecins palestiniens tués le mois dernier par les forces israéliennes, qui ont ensuite écrasé les corps et leurs véhicules avec un bulldozer avant de les enterrer dans une fosse commune.

Cette guerre est la plus meurtrière et la plus destructrice jamais vue entre Israël et le Hamas. Elle a ravagé une grande partie de Gaza et déplacé la plupart de ses habitants, souvent à plusieurs reprises.

Lors de leur rassemblement hebdomadaire, les familles des otages ont de nouveau plaidé pour un accord de cessez-le-feu afin de rapatrier tous les habitants de Gaza, vivants ou morts. «M. Nétanyahou travaille dur pour assurer la mort de nos otages, au lieu de s'efforcer de sauver leurs vies», a accusé Efrat Machikawa, nièce de l'otage Gadi Moses.

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Associated Press
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