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«Bien qu'il y ait une certaine prudence chez les ménages, la demande est demeurée forte», rapporte Royal LePage.
Malgré l’incertitude économique liée à la guerre tarifaire entre les États-Unis et le Canada, le marché immobilier au Québec se montre résilient et la demande est demeurée forte pour les premiers mois de l’année, selon Royal LePage.
D’après les plus récents résultats de l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, le prix moyen d’une propriété au Québec a augmenté de 7,6% par rapport à la même période en 2024, s’établissant à 598 300 $. Dans le Grand Montréal, le prix moyen d’une maison était de 625 000 $ au premier trimestre de 2025, une hausse de 1,9 % comparé au dernier trimestre de 2024.
Malgré cette hausse et le contexte économique incertain en raison de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les transactions se sont poursuivies pour les premiers mois de l’année.
«Bien que nous ayons observé une certaine prudence chez les ménages, la demande est demeurée forte au premier trimestre, comme en témoigne la hausse des prix importante dans une majorité de marchés de la province», a indiqué Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires chez Royal LePage.
Les récentes baisses du taux directeur ont également participé à l’engouement de la demande lors du premier trimestre de 2025. Cette demande a d’ailleurs exercé une pression sur les prix, note Royal LePage.
Toutefois, les récents signes d’un ralentissement économique ont commencé à apparaître en raison de la guerre tarifaire. Depuis les dernières semaines, on remarque un recul des marchés boursiers, un rebond de l’inflation et des pertes d’emploi dans certains secteurs.
Plusieurs économistes ont d’ailleurs tiré la sonnette d'alarme au sujet d'une récession potentielle en lien avec le ralentissement économique en raison de la guerre commerciale américaine.
Mais si une récession devait survenir, Royal LePage prévoit qu’elle sera modérée et de courte durée.
«Le système bancaire canadien est solide, et les mécanismes de protection en place permettent de limiter les effets les plus sévères sur les ménages», souligne M. St-Pierre
Il ajoute que «les besoins fondamentaux en logement continueront de soutenir le marché, même dans un contexte plus incertain».
Notons également que selon les plus récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux hypothécaire en souffrance était à 0,18$ à la fin de 2024, sous la moyenne nationale de 0,21%. Le Québec détient d’ailleurs le deuxième taux le plus faible au Canada.
Les Québécois restent confiants vis-à-vis de l’économie canadienne malgré les récents reculs des marchés boursiers liés au boomerang tarifaire du président Trump.
Selon un nouveau sondage de Royal LePage, mené par Burson, 65% des répondants ont dit être confiants envers l’économie du pays.
Toutefois, 48% des répondants ont dit avoir choisi de repousser leur projet d’acheter une propriété cette année en raison du conflit commercial avec les États-Unis.
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Royal LePage dit tout de même maintenir ses prévisions pour 2025. Rappelons qu'en décembre dernier, l'entreprise anticipait une hausse de 7% des prix des maisons pour l’année 2025. Royal LePage estime que l'essentiel des activités sera concentré dans la première motié de l'année.
«Les effets de la guerre commerciale avec les États-Unis auront des effets variables d’une région à l’autre. Toutefois, le Québec peut compter sur une économie diversifiée, ce qui devrait atténuer les dommages collatéraux sur les emplois, contrairement à d’autres provinces canadiennes», souligne M. St-Pierre.