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«N'oubliez pas qu'essentiellement, nous protégeons le Canada», dit Trump. «Jamais, au grand jamais», répond Trudeau.
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a menacé mardi d'utiliser la «force économique» pour faire du Canada le 51e État et a réitéré ses menaces de tarifs douaniers en critiquant les dépenses militaires et les échanges commerciaux du Canada avec les États-Unis.
«Si vous vous débarrassez de cette ligne artificiellement tracée et que vous regardez à quoi elle ressemble, ce serait également bien mieux pour la sécurité nationale», a déclaré M. Trump, faisant référence à la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Lors de sa première conférence de presse depuis la certification de sa victoire électorale, M. Trump a par ailleurs réitéré qu'il imposera des tarifs douaniers «substantiels» au Canada et au Mexique à son retour à la Maison-Blanche dans moins de deux semaines.
Le président élu avait déjà annoncé qu’il imposerait des droits de douane de 25 % aux voisins des États-Unis à moins que le Canada et le Mexique ne parviennent à endiguer «le flux de drogues illégales à travers la frontière».
Justin Trudeau a réagi mardi à cette nouvelle sortie de Trump. «Jamais, au grand jamais, le Canada fera partie des États-Unis», écrit le premier ministre du Canada sur X, au lendemai de l'annonce de son futur départ. «Les travailleurs et les communautés de nos deux pays bénéficient qu’on soit l'un pour l'autre le plus grand partenaire commercial et en matière de sécurité.»
Jamais, au grand jamais, le Canada fera partie des États-Unis.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) January 7, 2025
Les travailleurs et les communautés de nos deux pays bénéficient qu’on soit l'un pour l'autre le plus grand partenaire commercial et en matière de sécurité.
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Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a également montré du doigt la déclaration du président élu. «Le Canada ne sera jamais le 51e État. Nous sommes un grand pays indépendant», a-t-il écrit sur la plateforme X.
M. Poilievre souligne que le Canada a «dépensé des milliards de dollars et perdu des centaines de vies pour aider les Américains à riposter aux attaques d'Al-Qaida le 11 septembre» et a fourni aux États-Unis «des milliards de dollars d'énergie de haute qualité et totalement fiable, bien en dessous des prix du marché».
«Notre gouvernement libéral, faible et pathétique, n’a pas réussi à faire valoir ces points évidents. Je me battrai pour le Canada. Lorsque je serai premier ministre, nous reconstruirons notre armée et reprendrons le contrôle de la frontière pour sécuriser le Canada et les États-Unis», a affirmé le chef conservateur.
«Nous reprendrons le contrôle de l'Arctique pour empêcher la Russie et la Chine d'y pénétrer. Nous couperons les taxes et les impôts, réduirons les formalités administratives et donnerons rapidement le feu vert à des projets d'exploitation massive des ressources afin de ramener les chèques de paie et la production dans notre pays. En d'autres termes, nous mettrons le Canada d’abord.»
Nous sommes un grand pays indépendant.
— Pierre Poilievre (@PierrePoilievre) January 7, 2025
Nous avons dépensé des milliards de dollars et perdu des centaines de vies pour aider les Américains à riposter aux attaques d'Al-Qaida le 11 septembre. Nous fournissons aux États-Unis des milliards de dollars d'énergie de haute qualité et…
En novembre dernier, déjà, le premier ministre Trudeau s’est rendu dans la propriété de M. Trump à Mar-a-Lago, en Floride, pour tenter d'apaiser ces menaces de tarifs douaniers.
Le Canada a ensuite annoncé une série de mesures visant à renforcer la frontière, avec un programme de 1,3 milliard $, mais M. Trump a indiqué qu’il avait toujours l’intention de mettre en œuvre son plan de tarifs douaniers.
Donald Trump a rappelé sa rencontre avec Justin Trudeau lors de la conférence de presse de mardi et a affirmé à plusieurs reprises que le Canada était subventionné par les États-Unis.
Le chef républicain a dit avoir demandé à M. Trudeau pourquoi le Canada comptait sur le commerce avec les États-Unis et a suggéré que le premier ministre a répondu qu'il ne le savait pas.
«Je peux répondre. Nous le faisons par habitude et nous le faisons parce que nous aimons nos voisins et que nous sommes de bons voisins. Mais nous ne pouvons pas le faire éternellement et c'est une énorme somme d'argent», a argué M. Trump.
«J'ai dit que c'était bien si vous êtes un État. Mais si vous êtes un autre pays, nous ne voulons pas l'avoir», a ajouté le président élu, suggérant que le Canada devrait devenir le 51e État.
Le président élu a également critiqué le niveau de financement militaire du Canada et a déclaré avoir suggéré à la légende du hockey Wayne Gretzky de se présenter au poste de premier ministre.
Lundi, après l'annonce du départ prochain de M. Trudeau, M. Trump a soutenu que le premier ministre démissionnait parce qu'il savait que les États-Unis ne toléreraient pas de déficits commerciaux avec le Canada. Il a aussi estimé que de nombreux Canadiens «adoreraient» que le Canada devienne le 51e État américain.
Avec de l'information de Guillaume Théroux pour Noovo Info.