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Doug Ford propose d'«acheter l'Alaska» en réponse aux propos de Donald Trump sur le Canada
«Que diriez-vous d'acheter l'Alaska et d'y ajouter le Minnesota et Minneapolis en même temps?»
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a répondu aux fréquentes propositions de Donald Trump de faire du Canada le 51e État américain avec une contre-proposition: acheter l'Alaska.
«Vous savez quoi, je vais faire une contre-proposition au président: que diriez-vous d'acheter l'Alaska et d'y ajouter le Minnesota et Minneapolis en même temps?», a déclaré M. Ford lundi, alors qu'il s'entretenait avec des journalistes au sujet de la menace de tarifs douaniers imminents et de l'annonce de démission du premier ministre Justin Trudeau.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Depuis des semaines, M. Trump se moque du Canada en qualifiant M. Trudeau de «gouverneur Justin Trudeau» et en appelant le Canada «le 51e État».
Dans un récent message sur X, Eric, le fils de Trump, a également partagé une image modifiée de son père achetant le Canada sur Amazon, ainsi que le Groenland et le canal de Panama.
We are so back!!! pic.twitter.com/PvybVULeAz
— Eric Trump (@EricTrump) December 24, 2024
Ces moqueries interviennent alors que M. Trump menace d'imposer, dès le premier jour de son mandat, des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens importés aux États-Unis. Donald Trump a déclaré que le seul moyen d'éviter ces droits de douane était que le Canada endigue le flux de drogues et de migrants à la frontière.
Les responsables canadiens, tout en prenant la menace tarifaire au sérieux, ont pour la plupart ignoré les insultes de M. Trump.
Pour sa part, M. Ford a surtout dit de M. Trump qu'il avait le sens de l'humour et qu'il aimait plaisanter lorsqu'on l'interrogeait sur ses commentaires.
Mais lundi, il a apparemment estimé que c'en était assez.
«Ce n'est pas réaliste», a-t-il rapporté lorsqu'on l'a interrogé sur la menace d'annexer le Canada. «Je sais qu'il (Trump) aime faire ces commentaires et qu'il aime plaisanter. Je prends ça au sérieux. Il peut plaisanter, mais sous ma direction, cela n'arrivera jamais, jamais».
M. Ford a fait part de ses derniers commentaires sur les menaces tarifaires alors qu'il réagissait à l'annonce faite lundi par M. Trudeau qu'il quitterait son poste de premier ministre après la tenue d'une course à la direction du parti libéral pour le remplacer.
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M. Ford a déclaré qu'en dépit de l'agitation politique, il s'attend à ce que les fonctionnaires fédéraux restent concentrés sur la menace tarifaire.
«Nous avons besoin de toutes les mains sur le pont. Le premier ministre doit continuer à faire son travail», a indiqué M. Ford.
Il a ajouté que si les droits de douane, décrits par certains experts comme une «menace existentielle» pour l'économie canadienne, sont appliqués, le Canada devra prendre des mesures de rétorsion.
«S'ils sont appliqués, nous devons nous assurer que le gouvernement fédéral dispose d'un plan solide, a mentionné M. Ford. Le premier ministre a déclaré qu'il s'entretiendrait avec tous les premiers ministres pour une réunion en tête-à-tête. Je tiens toujours à ce qu'il tienne sa promesse. Il sera encore premier ministre pendant un mois, voire deux mois. Cela doit être sa priorité absolue».
M. Trump a également réagi à la démission de M. Trudeau lundi, suggérant qu'il s'agissait d'un signe que le pays ne pouvait pas s'en sortir seul et redoublant d'efforts pour défendre l'idée d'une annexion.
«Beaucoup de gens au Canada ADORERAIENT être le 51e État. Les États-Unis ne peuvent plus supporter les énormes déficits commerciaux et les subventions dont le Canada a besoin pour rester à flot. Justin Trudeau le savait et a démissionné », a écrit Donald Trump sur Truth Social.
«Si le Canada fusionnait avec les États-Unis, il n'y aurait pas de droits de douane, les impôts baisseraient considérablement et ils seraient TOTALEMENT SÉCURISÉS de la menace des navires russes et chinois qui les entourent constamment. Ensemble, quelle grande nation ce serait !!!»
Avec des informations de La Presse canadienne