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Des frappes israéliennes font au moins 23 morts, dont une famille de 10 personnes

Israël a mis fin au cessez-le-feu avec le Hamas le mois dernier et a repris ses bombardements.

Des personnes en deuil prient devant les corps des 10 membres de la famille Abu Al-Rous, tués lorsqu'une frappe aérienne israélienne a frappé leur tente à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le jeudi 17 avril 2025.
Des personnes en deuil prient devant les corps des 10 membres de la famille Abu Al-Rous, tués lorsqu'une frappe aérienne israélienne a frappé leur tente à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le jeudi 17 avril 2025.

Source

Associated Press
Associated Press

Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué au moins 23 personnes, dont une famille de 10 personnes, dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les responsables locaux de la santé.

Israël a mis fin au cessez-le-feu avec le Hamas le mois dernier et a repris ses bombardements, tuant des centaines de personnes et s'emparant d'une grande partie du territoire.

Une frappe dans la ville de Khan Younis a tué cinq enfants, quatre femmes et un homme de la même famille, tous gravement brûlés, selon l'hôpital Nasser, qui a reçu les corps.

 

Des frappes dans le nord de Gaza ont pour leur part tué 13 personnes, dont neuf enfants, selon un autre hôpital.

L'armée israélienne affirme qu'elle s'efforce d'éviter de blesser des civils et impute les pertes civiles au Hamas, qui opère depuis des zones résidentielles. Elle n'a pas commenté les dernières frappes dans l'immédiat.

Par ailleurs, les Nations unies ont tiré la sonnette d'alarme concernant l'impact croissant du blocus imposé depuis six semaines par Israël, qui empêche toute livraison de nourriture et d'autres fournitures à Gaza.

Le bureau humanitaire des Nations unies, l'OCHA, a déclaré que la quasi-totalité des plus de deux millions d'habitants de Gaza dépendent désormais du million de repas préparés chaque jour par des cuisines caritatives soutenues par des organisations humanitaires.

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D'autres programmes de distribution alimentaire ont été interrompus, faute de provisions. L'ONU et d'autres organisations humanitaires ont envoyé leurs stocks restants aux cuisines caritatives.

Le seul autre moyen de se procurer de la nourriture à Gaza est de se rendre au marché. Or, la plupart des habitants n'ont pas les moyens d'y acheter quoi que ce soit en raison de la flambée des prix et des pénuries généralisées.

Ainsi, l'aide humanitaire est la principale source de nourriture pour 80 % de la population, selon le rapport mensuel du Programme alimentaire mondial sur les marchés de Gaza pour le mois d'avril.

«La bande de Gaza est probablement confrontée à la pire crise humanitaire depuis l'escalade des hostilités en octobre 2023», a soutenu l'OCHA.

La plupart des habitants de Gaza n'ont plus qu'un repas par jour, a souligné Shaina Low, porte-parole du Conseil norvégien pour les réfugiés. «C'est bien en deçà des besoins», a-t-elle ajouté.

L'eau se fait également de plus en plus rare, les Palestiniens faisant de longues files d'attente pour remplir des jerrycans à partir de camions.

Omar Shatat, un responsable d'une compagnie locale de distribution d'eau, a confirmé que les gens ne disposaient plus que de six ou sept litres par jour, ce qui est bien inférieur à la quantité nécessaire pour répondre aux besoins de base, selon les estimations de l'ONU.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a reconnu mercredi que l'empêchement de l'aide humanitaire était l'une des «principales tactiques de pression» utilisées contre le Hamas, qu'Israël accuse de détourner l'aide pour maintenir son pouvoir.

Israël exige que le Hamas libère davantage d'otages au début de tout nouveau cessez-le-feu et accepte finalement de désarmer et de quitter le territoire.

Le Hamas détient actuellement 59 otages, dont 24 seraient encore en vie. Il affirme qu'il ne les libérera qu'en échange de la libération d'autres prisonniers palestiniens, du retrait total d'Israël de Gaza et d'une trêve durable.

La guerre a détruit une grande partie de Gaza et la plupart de ses capacités de production alimentaire. Elle a déplacé environ 90 % de sa population.

Source

Associated Press
Associated Press