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Ces rencontres surviennent alors que les inquiétudes grandissent quant à la volonté de Trump de se rapprocher de la Russie.
Paris accueille jeudi une série de discussions sur l'Ukraine et sa sécurité, auxquelles participent le secrétaire d'État américain Marco Rubio et l'envoyé présidentiel Steve Witkoff, le président français Emmanuel Macron et de hauts responsables ukrainiens et européens.
MM. Rubio et Witkoff ont dîné avec le président Macron et «ont discuté avec leurs homologues européens afin de faire avancer l'objectif du président Trump de mettre fin à la guerre russo-ukrainienne et de mettre fin à l'effusion de sang», a déclaré la porte-parole du département d'État, Tammy Bruce.
Ces rencontres surviennent alors que les inquiétudes grandissent quant à la volonté du président américain Donald Trump de se rapprocher de la Russie, et après des semaines d'efforts américains pour négocier un cessez-le-feu en Ukraine. Une certaine frustration règne également concernant les autres initiatives de l'administration Trump, des droits de douane imposés à certains de ses plus proches partenaires aux propos sur l'OTAN et le Groenland.
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M. Witkoff a rencontré jeudi le conseiller présidentiel ukrainien Andriy Yermak et de hauts responsables français, britanniques et allemands. M. Rubio devait ensuite rencontrer le ministre français des Affaires étrangères.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumierov, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, le conseiller en politique étrangère du gouvernement allemand ainsi que le directeur politique du ministère allemand des Affaires étrangères étaient également à Paris pour des discussions jeudi.
M. Yermak les a décrites comme «une série de réunions bilatérales et multilatérales avec des représentants des États membres de la coalition des pays volontaires, capables de garantir la sécurité».
Une trentaine de pays, menés par le Royaume-Uni et la France, ont discuté d'une éventuelle coalition chargée de superviser tout futur accord de paix avec la Russie. Le succès de l'opération de la coalition dépend du soutien américain, par des moyens aériens ou militaires, mais l'administration Trump ne s'est pas engagée publiquement à fournir un soutien.
En Ukraine, une attaque massive de drones a frappé la ville de Dnipro mercredi soir, tuant trois personnes, dont un enfant, a déclaré le dirigeant régional. Des responsables du gouvernement ukrainien et des analystes militaires ont indiqué que les forces russes se préparaient à lancer une nouvelle offensive militaire dans les semaines à venir afin de maximiser la pression sur Kyiv et de renforcer la position de négociation du Kremlin dans les négociations de cessez-le-feu.
MM. Rubio et Witkoff ont contribué à la conduite des efforts américains en faveur de la paix, plus de trois ans après le déclenchement de la guerre par la Russie. Plusieurs cycles de négociations ont eu lieu en Arabie saoudite, et M. Witkoff a rencontré la semaine dernière le président russe Vladimir Poutine.
Moscou a refusé de facto d'accepter un cessez-le-feu global proposé par M. Trump et approuvé par l'Ukraine. La Russie l'a accepté à condition de l'arrêt des efforts de mobilisation de l'Ukraine et des livraisons d'armes occidentales, des demandes rejetées par l'Ukraine.
Moscou et Kyiv ont convenu le mois dernier d'une suspension de 30 jours des frappes sur les installations énergétiques, mais la Russie a maintenu ses frappes quotidiennes. Les deux parties ont divergé sur la date de début de l'arrêt des frappes et sur les violations quotidiennes présumées de l'autre partie.
Lors des discussions de jeudi à Paris, M. Macron prévoit également d'aborder l'impact des politiques tarifaires du président Trump et les conflits au Moyen-Orient, «dans une logique de désescalade dans la région», a indiqué la présidence française.