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Le Congrès s'est réuni pour certifier l'élection du président élu Donald Trump sous le niveau de sécurité nationale le plus strict possible.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a présidé lundi la certification de sa défaite face à Donald Trump, quatre ans après que le milliardaire président a tenté d'interrompre ce processus officiel qui le ramène maintenant à la Maison-Blanche.
La tâche de Mme Harris était cérémonielle et ses remarques ont été extrêmement brèves et convenues. Debout sur l'estrade, elle a distribué aux législateurs des copies des résultats des élections dans chaque État et elle s'est tenue silencieuse, les mains jointes devant elle, pendant qu'ils étaient lus à haute voix.
Une fois le processus terminé, la présidente du Sénat a annoncé officiellement la victoire de M. Trump. Mme Harris a esquissé un mince sourire tandis que les républicains ovationnaient le nouveau président.
Elle a ensuite proclamé que la session conjointe du Sénat et de la Chambre était terminée, avant de dire simplement «Merci».
Elle a ensuite serré quelques mains et embrassé quelques législateurs sur la joue avant de partir. La session entière a duré moins d'une demi-heure.
Dans un message vidéo diffusé plus tôt lundi matin, Mme Harris décrivait son rôle comme une «obligation sacrée» pour assurer le transfert pacifique du pouvoir à Washington.
«Comme nous l’avons vu, notre démocratie peut être fragile, a-t-elle souligné. Et il appartient à chacun d’entre nous de défendre nos principes les plus chers.»
Mme Harris a rejoint une liste restreinte d'autres vice-présidents qui ont supervisé la confirmation solennelle de leur défaite électorale dans le cadre de leurs fonctions à la présidence du Sénat.
Richard Nixon l'a fait après avoir perdu contre John F. Kennedy en 1960. Al Gore a fait de même en 2000 lorsque la Cour suprême des États-Unis a fait pencher la balance en faveur de George W. Bush.
Mais aucun autre vice-président n'avait tenu le marteau lorsque le Congrès a certifié sa défaite face à un président élu qui avait déjà refusé de concéder une défaite antérieure. Il y a quatre ans, le 6 janvier 2021, M. Trump, en plus de répandre des mensonges sur la fraude électorale, avait ordonné à ses partisans de marcher sur le Capitole, où ils ont violemment interrompu les travaux pour officialiser la victoire de Joe Biden.
Mme Harris était au siège du Comité national démocrate à Washington ce jour-là. Une bombe artisanale a été découverte à proximité et le bâtiment où elle se trouvait a été évacué.
Pendant la campagne, elle a fréquemment invoqué l'assaut du 6 janvier pour avertir les électeurs du danger de renvoyer M. Trump à la Maison-Blanche. Elle l'a qualifié de «tyran mesquin» et de «dictateur en puissance».
Après avoir perdu en novembre l'élection et sa tentative de devenir la première femme présidente des États-Unis, Mme Harris a promis dans son discours de concession de respecter la volonté des électeurs.
«Un principe fondamental de la démocratie américaine est que, lorsque nous perdons une élection, nous en acceptons les résultats, a-t-elle déclaré. Ce principe, autant que tout autre, distingue la démocratie de la monarchie ou de la tyrannie.»
Aucune perturbation n'était attendue lundi à Washington. Karoline Leavitt, porte-parole de l'équipe de transition de M. Trump et nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, avait déclaré qu'il y aurait «une transition de pouvoir en douceur».
«Lorsque Kamala Harris certifiera les résultats des élections, le président Trump tiendra sa promesse de servir TOUS les Américains et unifiera le pays par le succès», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Lundi, de hautes clôtures noires entouraient le complexe du Capitole dans un rappel brutal de ce qui s'était passé le 6 janvier il y a quatre ans.