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Cette mesure fait partie d'une série de changements pour réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires.
Le ministre fédéral de l'Emploi, Randy Boissonnault, a annoncé mardi que son gouvernement envisageait de nouveaux règlements qui pourraient empêcher certains employeurs d'embaucher des travailleurs étrangers temporaires.
À l'issue d'une rencontre avec des représentants d'associations de gens d'affaires, le ministre a annoncé mardi une série de changements qu'il prévoit mettre en œuvre pour réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada.
M. Boissonnault soutient dans un communiqué qu'il a rappelé mardi aux entrepreneurs que le Programme des travailleurs étrangers temporaires ne pouvait pas être utilisé «pour éviter d’embaucher des travailleurs talentueux au Canada».
Le ministre leur a annoncé que le gouvernement envisageait de nouvelles façons de restreindre l'admissibilité au programme, notamment en examinant depuis combien de temps une entreprise est en activité et si elle a des antécédents de licenciements.
Il prévient qu'une surveillance plus rigoureuse sera également mise en place dans les domaines présentant un risque élevé de fraude. Le gouvernement envisage aussi d'augmenter les frais relatifs au traitement «des études d'impact sur le marché du travail» liées au programme.
«J’ai clairement indiqué au cours de la dernière année que les abus et la mauvaise utilisation du Programme des travailleurs étrangers temporaires doivent cesser», écrit le ministre dans le communiqué.
Le Programme des travailleurs étrangers temporaires fait l’objet d’un examen minutieux depuis la pandémie, alors que les entreprises ont intensifié leur recours à cette main-d'œuvre.
Les économistes craignent que le fait de rendre trop facile l’embauche de travailleurs étrangers temporaires puisse entraver la croissance des salaires au niveau national et décourager les entreprises d’investir dans des technologies pour améliorer leur productivité.
L'augmentation massive du nombre de résidents temporaires au cours des dernières années a également été associée à la pénurie de logements disponibles un peu partout au pays.
Les changements proposés surviennent également quelques mois après que le ministre Boissonnault et son collègue de l'Immigration, Marc Miller, ont annoncé leur intention de réduire le nombre de résidents temporaires à 5 % de la population canadienne au cours des trois prochaines années.
La dernière estimation démographique de Statistique Canada suggère qu'au 1er avril, les résidents temporaires représentaient 6,8 % de la population canadienne.