Les cas de rage du raton laveur continuent d'augmenter en Estrie

Après un premier cas confirmé à Saint-Armand, en Estrie, en décembre dernier, d'autres cas de rage du rateur laveur ont été recensés dans la province. En janvier dernier, une bête infectée avait été découverte à Venise-en-Québec, en Montérégie. 

Au total, on parle de 7 cas répertoriés dans la province depuis le début de l'année. D'ailleurs, certains ratons laveurs ont été retrouvés morts et d'autres vivants par des citoyens des secteurs concernés.

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«Dans les secteurs où les cas ont été détectés, il y a une bonne concentration de la population. C'est pas si étonnant, mais ça demeure préoccupant», a fait savoir la biologiste et coordonnatrice provinciale à la surveillance et au contrôle de la rage, Marianne Gagnier.

Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) rappelle que d'autres animaux présents dans ces régions pourraient être porteurs du virus de la rage.

Les biologistes rappellent qu'il est important de ne pas déplacer les animaux sauvages pour éviter des risques de propagations dans la province.

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La population est invitée à rester vigilante et à signaler tout animal mort ou qui semble désorienté, blessé, anormalement agressif ou encore paralysés en appelant au 1 877 346-6763 ou en remplissant le formulaire en ligne.

La rage est une maladie mortelle et contagieuse pouvant contaminer tous les mammifères, incluant les humains et les animaux de compagnie. Les symptômes peuvent d'ailleurs prendre quelques jours pour se déclarer chez un animal. (Source: MELCCFP)

Entre 2006 et 2009, alors que 104 cas de rage du raton laveur avaient été répertoriés, les mesures mises de l’avant avaient cependant permis d’éradiquer le virus.

Des mesures de prévention, comme des appâts vaccinaux, ont d’ailleurs déjà été entreprises. Plus de 1300 animaux sauvages ont également été analysés, avaient rapporté les autorités en janvier dernier. Notons que les autorités vont bientôt débuter les opérations de vaccination, soit au mois d'avril, pour limiter la propagation de la rage sur le territoire. Il y a des délais en raison des conditions météorologiques.

Rappelons que le virus de la rage est aussi dangereux pour les humains. «Quand les symptômes apparaissent, la maladie est mortelle dans 100% des cas», avait déjà prévenu la biologiste du MELCCFP, Marianne Gagnier. «Mieux vaut prévenir que guérir.»

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De plus, la SPA a mis en garde les propriétaires d'animaux de compagnie sur sa page Facebook. «C'est un virus extrêmement contagieux et il y a un risque pour tous les mammifère», a expliqué le porte-parole de la Société protectrice des animaux de l'Estrie, Alexis Savoie.

Voici les consignes à suivre pour éviter les contaminations:

• Si vous avez été mordu ou griffé par un animal ou que vous avez été en contact avec sa salive, nettoyez la plaie (même si elle est en apparence mineure) avec de l'eau et du savon pendant 10 à 15 minutes, puis communiquez rapidement avec Info-Santé 811 afin d'obtenir le suivi médical adéquat. 
• N'approchez jamais un animal inconnu, même s'il a l'air inoffensif et est en apparence sain, car il pourrait vous mordre et vous transmettre la rage. Un animal peut être porteur de la maladie et développer des symptômes plusieurs jours ou semaines après avoir été infecté. 

 Si vous êtes propriétaire d'un animal domestique, consultez un vétérinaire pour :  

• faire vacciner vos chiens ou vos chats contre la rage et maintenir leur vaccination à jour; 
• déterminer s'il est pertinent de faire vacciner vos autres animaux allant à l'extérieur (p. ex. : les animaux d'élevage);
• déterminer le risque de transmission de la rage si votre animal a été en contact avec un animal sauvage ou s'il présente lui-même des signes suspects de rage. 

Avec des informations de Ghislain Plourde et de Laurence Frappier pour Noovo Info