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Santé

Que faire à la prochaine pandémie? Voici le «traité pandémique» des pays membres de l'OMS

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cet événement comme un moment historique.

Les gens font vérifier leur température avant d'entrer dans un magasin à Montréal, le dimanche 22 novembre 2020, alors que la pandémie de COVID-19 sévit au Canada et dans le monde entier.
Les gens font vérifier leur température avant d'entrer dans un magasin à Montréal, le dimanche 22 novembre 2020, alors que la pandémie de COVID-19 sévit au Canada et dans le monde entier.

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Associated Press
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Cinq ans après que la COVID-19 a déclenché des confinements nationaux, une incertitude économique et tué des millions de personnes, les pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont mis d'accord sur un projet de «traité sur la pandémie» qui définit les lignes directrices pour la communauté internationale face à la prochaine crise sanitaire mondiale.

Après la réponse mondiale largement désastreuse au coronavirus, les pays ont chargé l'OMS de superviser un traité sur la pandémie en 2021. Les négociations se sont conclues tôt mercredi sur un accord qui devrait être adopté le mois prochain lors de la réunion annuelle de l'agence de santé des Nations unies à Genève.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cet événement comme un moment historique, affirmant que les pays ont prouvé que «dans notre monde divisé, les nations peuvent encore travailler ensemble pour trouver un terrain d'entente et une réponse commune».

Après la décision du président américain Donald Trump de retirer son pays de l'OMS en janvier, les responsables américains ont été exclus des négociations par l'administration Trump et ne devraient pas signer le traité. Pendant la COVID-19, ce sont principalement les activités de recherche et développement américaines qui ont produit les vaccins et les médicaments les plus efficaces.

Quelques semaines après la décision de Donald Trump, le président argentin Javier Milei a également quitté l'OMS, invoquant de «profonds désaccords» avec l'agence onusienne.

Rachael Crockett, du groupe de défense Drugs for Neglected Diseases Initiative, a décrit le projet de traité sur la pandémie comme «le fruit d'un compromis». 

Elle a expliqué qu'il contenait des dispositions fortes, mais seulement si les pays choisissaient de les mettre en œuvre : «Cela pourrait changer la situation observée avec la COVID, lorsque certaines populations n'ont pas eu accès à ce dont elles avaient besoin».

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Le projet de traité comprend notamment une disposition garantissant que les pays qui partagent des échantillons viraux critiques reçoivent tous les tests, médicaments et vaccins qui en résultent, l'OMS devant conserver jusqu'à 20 % de ces produits afin de garantir l'approvisionnement des pays les plus pauvres. Les négociations sur cette disposition devraient se poursuivre après l'acceptation probable du traité par les pays membres en mai.

Mme Crockett a reconnu que, comme c'est souvent le cas en droit international, les pays qui ne s'y conforment pas sont peu susceptibles de subir des conséquences: «On ne peut pas faire grand-chose si les pays choisissent de ne pas le ratifier ou de ne pas le respecter.»

Yuanqiong Hu, de l'organisation humanitaire Médecins sans frontières, a déclaré qu'en cas de différend entre pays, le traité prévoit un mécanisme leur permettant de recourir à la voie diplomatique, suivie d'un arbitrage.

Les pays sont déjà juridiquement tenus par le Règlement sanitaire international de prendre des mesures, notamment de signaler rapidement les nouvelles épidémies dangereuses. Mais ce règlement a été bafoué à maintes reprises, notamment par les pays africains lors d'Ebola et d'autres épidémies, par la Chine aux premiers stades de la COVID-19 et, sans doute, par les États-Unis dans le contexte de leur épidémie de grippe aviaire en cours.

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Associated Press
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