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International

La seconde phase du cessez-le-feu à Gaza se retrouve dans une impasse

Un accord de cessez-le-feu en trois phases a été convenu en janvier.

Une famille palestinienne marche dans un campement installé près des bâtiments détruits de Gaza lors du ramadan, le 1er mars 2025.
Une famille palestinienne marche dans un campement installé près des bâtiments détruits de Gaza lors du ramadan, le 1er mars 2025.
Samy Magdy et 
David Rising / Associated Press

Les derniers pourparlers concernant la deuxième phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n'ont pas progressé, et il n'est pas certain qu'ils reprennent samedi, a indiqué un haut responsable du Hamas. 

La première phase expire samedi, mais, selon les termes de l'accord, les combats ne devraient pas reprendre tant que des négociations sont en cours sur la suite des choses. Cette deuxième phase pourrait mettre fin à la guerre à Gaza, voir les troupes israéliennes se retirer et voir les otages encore vivants rentrer chez eux. Selon Israël, 32 des 59 otages encore présents à Gaza sont morts. 

La première phase — qui a mis un terme à 15 mois de combats à Gaza — a mené à la libération de 33 otages, dont huit décédés, en échange de près de 2000 prisonniers palestiniens. Des centaines de milliers de personnes sont rentrées chez elles dans le nord de Gaza, l'aide humanitaire a augmenté sur le territoire et les forces israéliennes se sont retirées vers des zones tampons. 

Des responsables d'Israël, du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis ont participé aux négociations sur la deuxième phase au Caire. Le Hamas n'y a pas participé, mais sa position a été représentée par des médiateurs égyptiens et qataris. 

Basem Naim, membre du bureau politique du Hamas, a affirmé à l’Associated Press qu’il n’y avait eu «aucun progrès» avant le retour des négociateurs israéliens chez eux vendredi. 

On ne sait pas si ces médiateurs retourneront au Caire pour reprendre les pourparlers samedi comme prévu, et Naim a déclaré qu’il n’avait «aucune idée» de la date à laquelle les négociations pourraient reprendre. 

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Le Hamas a déclenché la guerre avec son attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1200 morts en Israël, principalement des civils, et quelque 250 otages. L’offensive militaire israélienne a depuis tué plus de 48 000 Palestiniens, selon les responsables sanitaires de Gaza. Ces chiffres ne font pas de distinction entre les décès de civils et de combattants, mais les responsables affirment que plus de la moitié des morts sont des femmes et des enfants. 

Les deux parties ont convenu d’un accord de cessez-le-feu en trois phases en janvier. 

Vendredi, le Hamas a réaffirmé «son engagement total à mettre en œuvre tous les termes de l'accord dans toutes ses étapes et détails». Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour «passer immédiatement à la deuxième phase sans délai ni dérobade». 

Le Hamas a rejeté une proposition israélienne de prolonger la première phase du cessez-le-feu de 42 jours, ce qui doublerait sa durée, affirmant que cela va à l'encontre de l'accord de trêve, a rapporté un membre du groupe sous couvert d'anonymat.

La proposition israélienne appelle à prolonger le cessez-le-feu jusqu'au mois sacré musulman du ramadan, qui a commencé samedi, contre un échange d'otages supplémentaire, a noté le membre du Hamas. 

L'accord prévoit qu'Israël commence à retirer ses troupes d'une étroite bande de terre dans le sud de Gaza cette fin de semaine et achève le processus dans les huit jours. Mais un responsable israélien a prévenu jeudi que les forces israéliennes resteraient indéfiniment dans le corridor de Philadelphie. 

D'autres défis menacent l'avenir du cessez-le-feu. Israël a déclaré que le Hamas ne pouvait pas être impliqué dans la gouvernance de Gaza après la guerre. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a également exclu tout rôle à Gaza pour l’Autorité palestinienne soutenue par l’Occident et dominée par le principal rival du Hamas, le Fatah. Le Hamas a affirmé qu’il était prêt à céder le contrôle de Gaza à d’autres Palestiniens, mais il a rejeté la suggestion d’Israël demandant l'exil de ses dirigeants. 

Le cabinet de M. Nétanyahou a assuré la semaine dernière que les médiateurs «discutaient également des moyens d’améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, dans le cadre des efforts visant à alléger les souffrances de la population et à soutenir la stabilité dans la région». 

L’agence alimentaire de l’ONU a déclaré samedi sur les réseaux sociaux qu’elle avait pu rejoindre 1 million de Palestiniens à travers Gaza au cours de la première phase de l’accord. 

«Le cessez-le-feu doit tenir, a urgé le Programme alimentaire mondial. Il ne peut y avoir de retour en arrière».

Samy Magdy et 
David Rising / Associated Press