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Société

Comment le milieu de l'habitation se porte-t-il à Montréal?

Le Grand Montréal a notamment connu l'une des plus fortes hausses de prix en immobilier en Amérique du Nord au cours de la pandémie.

Une femme marche devant un immeuble à vendre.
Une femme marche devant un immeuble à vendre.

Une récente étude de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) fait le point sur les principales problématiques en habitation du Grand Montréal. Projections démographiques, accès à la propriété ou état du parc immobilier sont notamment à l'ordre du jour.

En premier lieu, il est estimé que la région accueillera 243 000 nouveaux ménages d’ici les 20 prochaines années.

«Dans le contexte actuel, avec la pénurie et la nécessité d’optimiser l’espace disponible sans empiéter sur les milieux naturels et agricoles, il est impératif de bien planifier le développement de l’habitation», a déclaré la mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante. Pour répondre aux besoins des ménages, il faudra notamment prendre en compte les transformations démographiques, mais également favoriser la création de milieux de vie durables et inclusifs.»

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Cette analyse de la CMM avait comme but de poser les fondements de sa première Politique métropolitaine d’habitation, qui est actuellement en élaboration.

Une flambée des prix en immobilier

L'étude relève notamment que le Grand Montréal a connu au cours de la pandémie l'une des hausses de prix en immobilier les plus fortes en Amérique du Nord. Au cours des 10 dernières années, les prix des immeubles résidentiels ont d'ailleurs augmenté deux fois plus vite que le revenu des ménages. L'étude note que 2 % des logements en copropriété sont détenus par des non-résidents.

Plus d'efforts pour le verdissement et la mobilité

La densité du développement résidentiel permet toutefois de réduire la pression sur les milieux naturels ou agricoles et 41 % des nouveaux logements construits se situent à proximité de transports collectifs.

La CMM note qu'il y a des progrès à faire en matière de verdissement et de mobilité active. En effet, un tiers des logements de la métropole sont situés dans un îlot de chaleur urbain, tandis qu'un tiers seulement offrent un accès piéton adéquat aux services et commerces.

Les chiffres en bref

Projections démographiques

  • 66 % des ménages sont formés de deux personnes ou moins et cette proportion continuera d’augmenter avec le vieillissement de la population. Cela devrait stimuler la construction de condos et de logements locatifs.
  • Le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus vivant en résidence privée pour aînés (RPA) pourrait augmenter de 50 000 d’ici 20 ans.

Types de logements et constructions récentes

  • 24 000 logements par an ont été construits depuis 2016, avec un sommet de 30 000 en 2021.
  • Le Grand Montréal est la deuxième région métropolitaine la plus dense en Amérique du Nord et compte sur une forte présence de petits immeubles résidentiels.
  • 87 % des nouveaux logements sont à forte densité (condos ou logements locatifs).
  •  Une augmentation de la construction de logements locatifs, mais surtout d’appartements à loyers élevés.

Logement locatif privé et logement social et communautaire

  • Le sixième plus grand parc de logements locatifs privés en Amérique du Nord
  • 8 % des logements nécessitent des réparations majeures, tandis que 10 % sont surpeuplés.
  • Avant la pandémie, plus de 20 000 logements ou chambres étaient affichés sur les sites de location à court terme, principalement Airbnb, et étaient absents du marché locatif traditionnel
  • Les logements sociaux et communautaires comptent pour 9,1 % des logements locatifs, mais seulement pour 7,6 % de ceux construits dans les cinq dernières années.
  • Près de 200 000 foyers locataires à faible revenu éprouvent des problèmes d’abordabilité du logement

Voyez le compte-rendu de Camille Laurin-Desjardins au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Noémi Mercier :