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Les prochaines élections municipales auront lieu en 2025. Elle compte finir son mandat actuel avant de céder sa place.
Valérie Plante a annoncé mercredi qu’elle ne briguera pas de troisième mandat comme mairesse de Montréal.
Mme Plante occupe son poste depuis 2017, après avoir défait Denis Coderre aux élections municipales. Elle avait causé la surprise en récoltant plus de 51 % des voix pour défaire le maire sortant. Elle avait remporté le scrutin à nouveau en 2021 en période de pandémie.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.
Les prochaines élections municipales auront lieu en 2025. Mme Plante compte finir son mandat actuel avant de céder sa place.
La mairesse a expliqué sa décision dans le cadre d'une conférence de presse. Il ne s'agit pas d'une décision guidée par l'état de santé de la politicienne. Elle a eu un malaise lors d’une conférence de presse en 2023. Alors qu’elle s’adressait aux journalistes, Mme Plante avait souligné «ne pas se sentir bien», avant de s’asseoir au sol. Elle était consciente au moment des faits. Elle avait par la suite provisoirement ralenti ses activités.
Au contraire, Mme Plante dit qu'elle va «bien, très bien» en quittant «la tête haute» et dans la «droiture», mais a «réalisé» qu'elle n'est «pas capable de garantir le même niveau d’énergie aux Montréalais» pour quatre autres années.
Pas de 3e mandat pour Valérie Plante
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) October 23, 2024
-Conférence de presse à 11h30
-Pas de questions
-Elle ira voir les citoyens cet après-midi
-Pas en raison de son état de santé, dit son entourage. «Elle termine avec fougue et détermination»#polmuni #polmtl @NoovoInfo pic.twitter.com/RKb8XuhJB4
Mme Plante travaillera tout de même à la réélection du candidat ou de la candidate qui la remplacera au sein de son parti, Projet Montréal. La course pour lui succéder sera déclenchée dans les prochains mois. «Les membres du parti choisiront leur candidat ou candidate», a-t-elle déclaré.
La mairesse allait partir à la rencontre de citoyens montréalais en après-midi.
Originaire de Rouyn-Noranda, Valérie Plante s'est installée à 19 ans à Montréal, où elle a obtenu des diplômes universitaires en anthropologie et en muséologie.
Mme Plante est devenue la première femme élue mairesse de Montréal en novembre 2017, à 43 ans, avec une plateforme politique centrée sur le logement abordable, l'environnement, la mobilité durable et l'amélioration de la qualité de vie urbaine.
Le projet phare de sa première campagne électorale était la construction d'une nouvelle ligne de métro, la ligne rose, reliant le nord-est de la ville au centre-ville. À l'époque, elle avait énuméré ses cinq défis pour Montréal, soit la mobilité, la sécurité routière, les logements abordables, les services publics et le développement économique.
Par ailleurs, en juin dernier, Mme Plante a présenté un ambitieux Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 (PUM 2050), par l’entremise duquel son administration a jeté les bases pour développer un Montréal «humain» dans une «expérience urbaine renouvelée», avec des quartiers «inclusifs et résilients» dont le développement sera soutenu par un réseau de mobilité durable.
Le PUM inclut la livraison de 200 000 logements d’ici 2050, dont 20% doivent se trouver hors marché, donc à l’abri de la spéculation immobilière.
En outre, dans la vision de la Ville de Montréal, on retrouve 184 km de tramway construits à travers différentes phases de bout en bout de l’île, passant par l’avenue du Parc, le boulevard Henri-Bourassa, Côte-des-Neiges, Jean-Talon, Sherbrooke, Lacordaire, Côte-Vertu… sans compter le prolongement des lignes bleue et orange du métro.
Parlant de transport, les derniers mois du mandat de Mme Plante ont été marqués par des confrontations avec le gouvernement provincial de François Legault, notamment en matière de financement du transport collectif dans les municipalités du Québec.
Pas plus tard qu’au début du mois d’octobre, la mairesse Plante se plaignait de l’effritement du financement consacré à l’entretien des actifs de transport en commun à la suite de la fermeture inopinée de trois stations de la ligne bleue du métro de Montréal.
En avril, dans une fronde contre Geneviève Guilbault, Mme Plante avait invité la ministre des Transports à prendre le métro. Elle réagissait ainsi à la déclaration de Mme Guilbault qui avait dit que le transport collectif n’était pas une mission de l’État. «Oui, le transport, c’est une mission de l’État, avait répondu la mairesse.
C’était là un autre échange corsé entre le gouvernement de François Legault et les municipalités en lien avec le financement du transport collectif, vastement déficitaire. Mme Guilbault refusait d’augmenter l’aide financière aux municipalités, parce qu’elle estime que son ministère n’est pas responsable de la gestion des sociétés de transport et que les contribuables ne doivent pas avoir à écoper pour la façon dont sont gérés leurs revenus et dépenses.
Avec de l'information de Julien Denis pour Noovo Info et de Stéphane Blais pour La Presse canadienne.