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International

Une frappe israélienne à Gaza a fait plus de 50 morts

Ces attaques surviennent un jour après que de hauts responsables ont annoncé qu'Israël s'emparerait de vastes zones de Gaza.

Yamama Jundia, 13 ans, blessée lors d'une frappe aérienne israélienne, pleure avec d'autres personnes sur les corps de leurs proches, qui ont été tués lors de la même frappe, à l'hôpital baptiste de la ville de Gaza, le jeudi 3 avril 2025.
Yamama Jundia, 13 ans, blessée lors d'une frappe aérienne israélienne, pleure avec d'autres personnes sur les corps de leurs proches, qui ont été tués lors de la même frappe, à l'hôpital baptiste de la ville de Gaza, le jeudi 3 avril 2025.

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Associated Press
Associated Press

Des frappes israéliennes nocturnes ont tué au moins 55 personnes dans la bande de Gaza, ont annoncé jeudi des responsables hospitaliers. Ces attaques surviennent un jour après que de hauts responsables gouvernementaux ont annoncé qu'Israël s'emparerait de vastes zones de Gaza et établirait un nouveau corridor de sécurité à travers le territoire palestinien.

Israël s'est engagé à intensifier la guerre qui dure depuis près de 18 mois avec le Hamas jusqu'à ce que le groupe militant restitue les dizaines d'otages restants, se désarme et quitte le territoire. Israël a imposé un arrêt d'un mois de toutes les importations de nourriture, de carburant et d'aide humanitaire, laissant les civils confrontés à de graves pénuries alors que les approvisionnements s'amenuisent.

Des responsables de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, ont indiqué que les corps de 14 personnes avaient été transportés à l'hôpital Nasser, dont neuf membres de la même famille. Parmi les victimes figuraient cinq enfants et quatre femmes.

Les corps de 19 autres personnes, dont cinq enfants âgés de un à sept ans et une femme enceinte, ont été transportés à l'hôpital européen près de Khan Younis, ont indiqué des responsables hospitaliers. Dans la ville de Gaza, 21 corps ont été transportés à l'hôpital Ahli, dont ceux de sept enfants.

 

L'armée israélienne a ordonné jeudi l'évacuation des habitants de plusieurs zones : Shujaiya, Jadida, Turkomen et Zeitoun-Est. Elle a indiqué que les habitants devraient se réfugier dans des abris à l'ouest de la ville de Gaza.

Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a annoncé mercredi qu'Israël établissait un nouveau corridor de sécurité à travers la bande de Gaza pour faire pression sur le Hamas, suggérant ainsi que cela couperait la ville de Rafah, au sud, dont Israël a ordonné l'évacuation, du reste du territoire palestinien.

M. Nétanyahou a qualifié ce nouvel axe de corridor de Morag, du nom d'une colonie juive autrefois située entre Rafah et Khan Younis, suggérant qu'il relierait les deux villes du sud. Il a déclaré qu'il s'agirait d'un «second corridor de Philadelphie», faisant référence au côté gazaoui de la frontière avec l'Égypte, plus au sud, sous contrôle israélien depuis mai dernier.

Israël a repris le contrôle du corridor de Netzarim, également nommé d'après une ancienne colonie, qui isole le tiers nord de Gaza, y compris la ville de Gaza, du reste de l'étroite bande côtière. Les deux corridors existants s'étendent de la frontière israélienne à la mer Méditerranée.

«Nous découpons la bande et augmentons progressivement la pression pour qu'ils nous livrent nos otages.»
-Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien

L'Autorité palestinienne, soutenue par l'Occident et dirigée par des rivaux du Hamas, a fait valoir son «rejet total» du corridor prévu. Sa déclaration a également appelé le Hamas à abandonner le pouvoir à Gaza, où le groupe militant a récemment fait face à de rares manifestations.

L'annonce de M. Nétanyahou survient après que le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu'Israël s'emparerait de vastes zones de Gaza et les ajouterait à ses soi-disant zones de sécurité, faisant apparemment référence à une zone tampon existante sur tout le périmètre de Gaza. Il a appelé les habitants de Gaza à «expulser le Hamas et à restituer tous les otages», affirmant que «c'est la seule façon de mettre fin à la guerre».

Le Hamas a affirmé qu'il ne libérerait les 59 otages restants, dont 24 seraient encore en vie, qu'en échange de la libération de davantage de prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu durable et du retrait israélien. Le groupe a rejeté les demandes de dépôt des armes ou de départ du territoire.

Nétanyahou en visite en Hongrie

Le premier ministre Nétanyahou est arrivé en Hongrie tôt jeudi pour son deuxième voyage à l'étranger depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre lui en novembre pour la guerre israélienne à Gaza.

Basée à La Haye, aux Pays-Bas, la CPI a déclaré qu'il y avait des raisons de croire que M. Nétanyahou et l'ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, ont utilisé la «famine comme méthode de guerre» en limitant l'aide humanitaire à la bande de Gaza et ont intentionnellement ciblé des civils dans le cadre de la campagne israélienne contre le Hamas. Les autorités israéliennes nient ces accusations. 

Les pays membres de la CPI, comme la Hongrie, sont tenus d'arrêter les suspects faisant l'objet d'un mandat d'arrêt s'ils posent le pied sur leur territoire, mais la Cour n'a aucun moyen de faire respecter cette obligation et compte sur les États pour s'y conformer. À l'arrivée de M. Nétanyahou à Budapest, la Hongrie a annoncé son intention d'entamer la procédure de retrait de la CPI.

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Associated Press
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