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Le fils aîné de Donald Trump est revenu deux semaines après que les avocats de l'État l'eurent interrogé au cours d'une longue partie du procès.
Donald Trump Jr est revenu à la barre, lundi, alors que les avocats de la défense commençaient à appeler des témoins dans le procès pour fraude civile à New York qui menace l'empire immobilier de son père.
Le fils aîné de Donald Trump est revenu deux semaines après que les avocats de l'État l'eurent interrogé au cours d'une longue partie du procès qui comprenait également les témoignages de l'ancien président et des frères et sœurs de Donald Jr, Eric et Ivanka Trump.
«Vous pensiez que vous étiez débarrassé de moi, votre honneur», a-t-il plaisanté en prenant la parole.
M. Trump Jr, vice-président général de la Trump Organization, a initialement témoigné les 1er et 2 novembre. Il a déclaré qu'il n'avait jamais travaillé sur les états financiers annuels au cœur du procès du procureur général de New York, Letitia James. Il a déclaré qu’il s’en remettait au directeur financier de longue date de l’entreprise et à des comptables externes pour vérifier leur exactitude.
Mme James allègue que Donald Trump, son entreprise et ses dirigeants, y compris ses fils, ont exagéré sa richesse de plusieurs milliards de dollars sur les états financiers remis aux banques, aux assureurs et autres. Les documents ont été utilisés pour garantir des prêts et conclure des accords. Mme James réclame plus de 300 millions $ US pour ce qu'elle dit être des gains mal acquis et une interdiction pour les accusés de faire des affaires à New York.
Avant le procès, le juge Arthur Engoron a statué que les accusés avaient commis une fraude en gonflant sa valeur nette et la valeur de ses actifs dans ses états financiers. Il a imposé une sanction qui pourrait priver M. Trump de propriétés de renom comme la Trump Tower, bien qu'une cour d'appel eut permis à l'ancien président de garder le contrôle pour le moment.
Les Trump ont nié tout acte répréhensible. Leurs avocats affirment que l’État n’a respecté «aucune norme légale» pour prouver les allégations de complot, de fraude à l’assurance et de falsification de dossiers commerciaux. L'État a mis fin à ses arguments mercredi dernier après six semaines de témoignages d'une vingtaine de témoins. Parmi eux: des initiés de l’entreprise, des comptables, des responsables de banques et Michael Cohen, l'ancien avocat devenu ennemi de Donald Trump.
Le procès se poursuit après que le juge Engoron eut rejeté la semaine dernière la demande de la défense d'y mettre fin plus tôt grâce à ce que l'on appelle un verdict imposé. Le juge Engoron n'a pas statué sur la demande, mais a indiqué que le procès se poursuivrait comme prévu.
L'avocat de M. Trump, Christopher Kise, cherchant à obtenir un verdict innocentant son client et les autres accusés, a fait valoir jeudi dernier que le dossier de l'État concernait uniquement «des transactions de prêt réussies et rentables» et qu'«il n'y avait pas de victime. Il n'y avait pas de plaignant. Il n'y avait pas de préjudice».
Après avoir témoigné début novembre, Donald Trump Jr a fait écho aux affirmations de son père selon lesquelles l’affaire était «purement une persécution politique» intentée par Mme James, une démocrate, pour émousser les chances de Donald Trump d’être le favori pour l’investiture républicaine à l’élection présidentielle de 2024.
«Je pense que c'est un précédent vraiment effrayant pour New York — pour moi, par exemple, avant même d'avoir une journée au tribunal, je suis apparemment coupable de fraude pour avoir compté sur mes comptables pour faire, attendez de voir: de la comptabilité», a déclaré M. Trump Jr aux journalistes le 2 novembre.
Lundi, M. Trump Jr devait être interrogé en premier par les avocats de la défense le représentant, son père et d'autres accusés. Un avocat de l'État devrait également l'interroger en contre-interrogatoire. M. Trump Jr devrait témoigner lundi et mardi, suivi d'un avocat fiscaliste qui a également témoigné en tant que témoin à charge.
La défense prévoit également appeler plusieurs témoins experts dans le cadre de son dossier pour tenter de réfuter les témoignages de l’État selon lesquels les états financiers de Donald Trump lui offraient de meilleures conditions de prêt et de meilleures primes d’assurance et constituaient un facteur dans la conclusion d’un accord.
Lorsqu'il est devenu président en 2017, Donald Trump a confié la gestion quotidienne de son entreprise à Eric et Donald Trump Jr et a nommé ce dernier administrateur d'une fiducie qu'il a créée pour détenir ses actifs pendant son mandat.
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Dans le témoignage précédent de Donald Trump Jr, lorsqu'on lui a demandé s'il avait déjà travaillé sur la «déclaration de situation financière» de son père, son fils a répondu: «Pas que je m'en souvienne.» M. Trump Jr a déclaré qu'il avait signé les déclarations en tant qu'administrateur, mais avait laissé le travail à des comptables externes et à Allen Weisselberg, alors directeur financier et co-administrateur de l'entreprise.
«J’avais l’obligation d’écouter les personnes ayant une connaissance approfondie de ces choses», a témoigné Trump Jr.
«S’ils proposent quelque chose, je ne travaillais pas sur le document, mais s’ils me disent qu’il est exact, sur la base de leur évaluation comptable de tous les documents. (...) Ces gens possédaient une connaissance intime incroyable, sur laquelle je m'appuyais», a-t-il ajouté.