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Les procureurs fédéraux ont ajouté deux chefs d'accusation à l'acte d'accusation de Sean «Diddy» Combs.
Les procureurs fédéraux ont ajouté vendredi deux chefs d'accusation à l'acte d'accusation de Sean «Diddy» Combs et ont dit s'attendre à ce que quatre accusatrices témoignent contre lui. Ces accusations s'étendent aux allégations selon lesquelles le magnat du hip-hop emprisonné se serait livré à du trafic sexuel pas plus tard que l'année dernière.
Un nouvel acte d'accusation, déposé vendredi, accuse Combs d'avoir eu recours à la force, à la fraude ou à la coercition pour contraindre une femme à se livrer à des actes sexuels commerciaux entre 2021 et 2024 au moins.
L'acte d'accusation, rendu par un grand jury fédéral à Manhattan, allègue également que Combs a été impliqué dans le transport de la femme – identifiée uniquement comme la victime 2 – et d'autres personnes, dont des travailleuses du sexe, pour se prostituer pendant la même période.
Ces nouvelles accusations s'ajoutent aux accusations de complot de racket et de trafic sexuel portées contre Combs lors de son arrestation en septembre. Le nombre total d'accusations portées contre lui passe de trois à cinq.
Dans un document déposé au tribunal, les procureurs fédéraux ont déclaré que l'accusation de complot de racket concernait des allégations selon lesquelles Combs aurait exploité sexuellement trois victimes et contraint une quatrième, l'une de ses employées, à avoir des relations sexuelles avec lui.
Combs, 55 ans, doit comparaître en procès le 5 mai. Il est toujours incarcéré sans possibilité de libération sous caution dans une prison fédérale de Brooklyn.
«Il ne s'agit pas de nouvelles allégations ni de nouveaux accusateurs. Il s'agit des mêmes personnes, d'anciennes petites amies de longue date, qui entretenaient des relations consenties, a déclaré l'équipe juridique de Combs dans un communiqué. Il s'agissait de leur vie sexuelle privée, définie par le consentement, et non par la contrainte.»
L'acte d'accusation de vendredi est le troisième déposé contre Combs.
En janvier, les procureurs fédéraux avaient révélé que leur dossier concernait au moins trois femmes que Combs aurait forcées à se livrer à des actes sexuels à des fins commerciales. Ils ont également allégué que Combs avait montré une arme à feu à une victime lors d'un enlèvement et qu'il avait même une fois pendu une femme au-dessus du balcon d'un appartement.
Le magnat de la musique déchu nie avoir commis le moindre crime et a plaidé non coupable de la première série d'accusations, qui l'accuse d'avoir contraint et maltraité des femmes pendant des années, avec l'aide d'un réseau d'associés et d'employés, tout en réduisant les victimes au silence par le chantage et la violence, notamment par enlèvement, incendie criminel et coups et blessures.
Sa comparution pour ces nouvelles accusations n'a pas encore été fixée. L'accusation a demandé vendredi qu'elle ait lieu lors de sa dernière conférence préparatoire au procès, le 25 avril.
Les procureurs fédéraux allèguent que l'interprète de I'll Be Missing You et fondateur de Bad Boy Records a utilisé son «pouvoir et son prestige» de vedette pour inciter des femmes à se livrer à des actes sexuels sous l'effet de drogues et de manière élaborée avec des travailleurs du sexe masculins, lors d'événements surnommés «Freak Offs». Au cœur de l'affaire se trouve une vidéo de mars 2016 montrant Combs en train de frapper et de donner des coups de pied à sa petite amie de l'époque, la chanteuse de R&B Cassie, dans le couloir d'un hôtel de Los Angeles. L'accusation soutient que l'agression a eu lieu lors d'une «Freak Off». Les avocats de Combs affirment que la vidéo n'était rien de plus qu'un «aperçu d'une relation consensuelle complexe, mais longue de dix ans» entre les deux.
Les avocats de Combs soutiennent que l'affaire n'aurait jamais dû être portée devant les tribunaux et se battent pour faire rejeter les accusations concernant le transport d'une escorte mâle au-delà des limites de l'État.
«Le gouvernement a concocté une affaire criminelle principalement sur la base d'allégations selon lesquelles M. Combs et deux de ses petites amies de longue date auraient parfois impliqué une tierce personne – une escorte mâle – dans leurs relations sexuelles», a écrit Alexandra A.E. Shapiro, avocate de Combs, dans un document déposé au tribunal en février.
«Chacune des trois accusations repose sur la théorie selon laquelle ce type d'activité sexuelle constitue un crime fédéral», a ajouté Mme Shapiro. L'acte d'accusation de vendredi est le deuxième déposé dans l'affaire Combs.