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Justice

Diddy plaide non coupable à un nouvel acte d'accusation alors que le jury se prépare

Selon l'acte d'accusation, Combs aurait utilisé le pouvoir et le prestige dont il jouissait en tant que magnat de la musique pour intimider, menacer et attirer des femmes dans son orbite.

ARCHIVE - Sean «Diddy» Combs arrive au Pre-Grammy-Galla And Salute To Industry Icons à l'hôtel Hilton Beverly, le 25 janvier 2020 à Beverly Hills, en Californie.
ARCHIVE - Sean «Diddy» Combs arrive au Pre-Grammy-Galla And Salute To Industry Icons à l'hôtel Hilton Beverly, le 25 janvier 2020 à Beverly Hills, en Californie.
Larry Neumeister
Larry Neumeister / Associated Press

Sean «Diddy» Combs a comparu vendredi devant un tribunal fédéral de New York, plaidant non coupable de la dernière version de l'acte d'accusation lui alléguant deux décennies de trafic sexuel.

À 55 ans, la barbe nettement plus grise qu'il y a quelques semaines, Combs se tenait les mains jointes et a déclaré au juge Arun Subramanian avoir lu le document légal et compris les accusations portées contre lui.

Combs, détenu sans possibilité de libération sous caution depuis son arrestation en septembre, a serré deux de ses avocats dans ses bras à son entrée dans la salle d'audience.

Le juge Subramanian a indiqué aux avocats que des questionnaires seraient distribués à des centaines de jurés potentiels fin avril afin que l'interrogatoire des jurés puisse commencer le 5 mai, les déclarations liminaires étant prévues pour le 12 mai.

Selon l'acte d'accusation, Combs aurait utilisé le pouvoir et le prestige dont il jouissait en tant que magnat de la musique pour intimider, menacer et attirer des femmes dans son orbite, souvent sous prétexte d'une relation amoureuse. L'acte d'accusation précise qu'il a ensuite eu recours à la force, aux menaces et à la coercition pour contraindre ses victimes à se livrer à des actes sexuels tarifés.

Il est précisé qu'il a soumis ses victimes à des violences, des menaces de violence, des menaces de préjudice financier et de réputation, ainsi que des insultes.

«À plusieurs reprises, Combs a lancé des objets et des personnes. Il a également frappé, traîné, étranglé et bousculé d'autres personnes, précise l'acte. À une occasion, Combs a suspendu une victime au-dessus du balcon d'un appartement.»

Les avocats de la défense ont soutenu que les procureurs cherchaient à diaboliser des actes sexuels entre adultes consentants.

Vendredi, une partie du débat au tribunal a porté sur ce qui sera autorisé lors du procès concernant une vidéo diffusée sur CNN l'année dernière. La vidéo montre Combs frapper son ancienne protégée et petite amie, la chanteuse de R&B Cassie, et la jeter au sol dans un couloir d'hôtel.

La procureure adjointe des États-Unis, Mitzi Steiner, a affirmé que la vidéo était «essentielle pour l'affaire». L'avocat de la défense, Marc Agnifilo, a plutôt soutenu que la vidéo était «trompeuse et non conforme aux faits». Il a précisé que certaines actions étaient accélérées jusqu'à 50 % dans la vidéo et que certaines actions n'étaient pas mises dans le bon ordre.

«Du point de vue de la défense, il s'agit d'un élément de preuve trompeur, un élément de preuve qui a été modifié», a-t-il déclaré.

Combs a envoyé des baisers et salué les membres de sa famille présents dans la galerie tandis qu'il était conduit hors de la salle d'audience par les commissaires.

Larry Neumeister
Larry Neumeister / Associated Press