M. Potvin devait sortir de la salle à la demande du juge, qui tenait à valider certaines informations avec les procureurs. Dès la sortie du conseiller, on a entendu un homme lever le ton dans le couloir. Un constable spécial a appelé du renfort et l’avocat de la mairesse Dufour a demandé une suspension des procédures.
Pendant cette pause, Michel Potvin témoigné de ce qui s'était produit auprès des médias. Il a affirmé qu'un homme l'avait interpellé dans le couloir en l'insultant. Le conseiller municipal lui a demandé de reculer, et qu’il allait se défendre dans le cas contraire.
C’est là qu’un constable spécial est sorti de la salle de Cour et l'homme, lui, est parti. L'individu en question a été rencontré par les autorités du palais de justice de Chicoutimi.
Ce n'était pas un homme qui était connu de Julie Dufour ni de Michel Potvin.
«Je pense que ça démontre le niveau de tension que ce genre d'allégations là peut provoquer, et le niveau d'émotivité aussi», a commenté l’avocat de la mairesse Dufour, Me Charles Levasseur, après les événements.
Mme Dufour est accusée par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) de manœuvres électorales frauduleuses lors des élections municipales de 2021. La mairesse conteste les trois infractions émises par le DGEQ.
Selon le DGEQ, Mme Dufour aurait promis un bénéfice, comme un emploi, à deux candidats et un aspirant candidat à la mairie en 2021 dans le but de les convaincre de ne pas se présenter contre elle.
Mme Dufour nie catégoriquement les faits allégués dans les déclarations signées qui ont été déposées à Saguenay.
Pas de plainte de Michel Potvin
Après les événements de vendredi, M. Potvin ne compte pas porter plainte, selon Me Levasseur. «C’est son choix.»
Ce n’est pas la première fois que Michel Potvin se fait intimider dans ce dossier. Depuis le début du procès, donc depuis mardi, des gens soupirent, rient et réagissent fortement aux propos tenus dans la salle de Cour.
«J'ose croire qu'on va s'en tenir à une attitude civile», espère Me Charles Levasseur.
En ce qui a trait au procès en soi, on en était vendredi à entendre les plaidoiries des procureurs. Le juge a toutefois demandé à ce que ce soit reporté, notamment parce qu'il doit prendre connaissance des différents détails avancés pendant les témoignages.
Les plaidoiries auront donc lieu le mercredi 14 mai prochain au palais de justice de Chicoutimi.
Avec la collaboration d'Émeric Montminy pour Noovo Info.