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Les frères Tate, qui possèdent la double nationalité américaine et britannique, ont été arrêtés en Roumanie fin 2022.
Après des semaines passées aux États-Unis, les frères influenceurs Andrew et Tristan Tate sont rentrés tôt samedi en Roumanie, où ils sont accusés de trafic d'êtres humains et de constitution d'un réseau criminel visant à exploiter sexuellement des femmes.
Les frères Tate, qui possèdent la double nationalité américaine et britannique, ont été arrêtés en Roumanie fin 2022 et officiellement inculpés l'année dernière pour participation à un réseau criminel ayant attiré des femmes en Roumanie, où elles auraient été exploitées sexuellement. Andrew Tate a également été accusé de viol. Ils nient toutes les accusations portées contre eux.
Arrivé à leur résidence près de Bucarest, Andrew Tate a déclaré aux journalistes qu'ils étaient rentrés parce que «les hommes innocents ne fuient rien». Il s'est engagé à blanchir son nom devant la justice.
Leur retour en Roumanie a lieu près d'un mois après la levée de l'interdiction de voyager qui leur avait été imposée. Ils s'étaient alors envolés pour les États-Unis à bord d'un jet privé, atterrissant à Fort Lauderdale, en Floride.
Les frères restent sous contrôle judiciaire, ce qui les oblige à comparaître devant les autorités roumaines lorsqu'ils sont convoqués. Eugen Vidineac, l'un des avocats des frères Tate en Roumanie, a indiqué à l'Associated Press que ses clients devaient se présenter lundi à un contrôle judiciaire.
Quelques jours après l'arrivée des deux Tate aux États-Unis, le 4 mars, le procureur général de Floride, James Uthmeier, a annoncé l'ouverture d'une enquête criminelle sur Andrew et Tristan Tate. Il a indiqué sur les réseaux sociaux avoir demandé à son bureau de collaborer avec les forces de l'ordre pour mener une enquête préliminaire sur les frères.
Un jour après l'ouverture de l'enquête, Andrew Tate a déclaré sur X: «Je n'ai commis aucun crime et ils essaient d'en trouver un parce qu'ils ne m'aiment pas.»
De son côté, Tristan Tate a déclaré après son retour en Roumanie: «Je trouve très révélateur que nous ayons fait l'objet d'une enquête pendant deux ans et demi, et que nous ayons été traînés (…) devant les médias, en prison, puis en liberté, pendant tout ce temps pour qu'en décembre dernier, un juge déclare (…) qu'il n'y a pas suffisamment de preuves pour que l'on soit jugé.»
En août dernier, l'agence roumaine de lutte contre le crime organisé, la DIICOT, a également lancé une seconde procédure contre les frères, enquêtant sur des allégations de traite d'êtres humains, de traite de mineurs, de relations sexuelles avec un mineur, d'influence sur des déclarations et de blanchiment d'argent. Ils ont également nié ces accusations.
Andrew Tate, 38 ans, ancien kickboxeur professionnel et misogyne autoproclamé qui compte plus de 10 millions d'abonnés sur X, a affirmé à plusieurs reprises que les procureurs roumains ne disposaient d'aucune preuve contre lui et qu'il existait un complot politique visant à le réduire au silence.
Les batailles juridiques des frères Tate ne se limitent pas à la Roumanie.
Quatre Britanniques qui accusent Andrew Tate de violences sexuelles et physiques l'attaquent en justice au Royaume-Uni, le Service des poursuites judiciaires de la Couronne ayant décidé de ne pas le poursuivre. En mars dernier, les frères Tate ont comparu devant la Cour d'appel de Bucarest dans une affaire distincte après que les autorités britanniques ont lancé des mandats d'arrêt pour des allégations d'agression sexuelle dans une affaire remontant à la période 2012-2015.
La cour d'appel a accédé à la demande britannique d'extradition des deux Tate, mais seulement après la conclusion de la procédure judiciaire en Roumanie.