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De nombreux acheteurs potentiels attendront probablement la dernière annonce de l'année.
Bien que la quatrième baisse consécutive du taux directeur de la Banque du Canada puisse inciter les acheteurs potentiels à sortir des coulisses, certains commentateurs estiment que le marché immobilier ne connaîtra peut-être pas encore de véritable étincelle.
La banque centrale a abaissé son taux directeur d'un demi-point de pourcentage à 3,75 % mercredi, après que l'inflation au Canada a chuté à 1,6 % en septembre.
Pour chaque baisse d'un quart de point de pourcentage, Ratesdotca indique que les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable peuvent s'attendre à payer environ 15 $ de moins par tranche de 100 000 $ de prêt hypothécaire.
Mais de nombreux acheteurs potentiels attendront probablement la dernière annonce de l'année sur les taux de la Banque du Canada en décembre avant de passer à l'action, car ils craignent que le marché n'ait pas encore atteint son niveau plancher, a souligné l'expert en prêts hypothécaires et en immobilier de Ratesdotca, Victor Tran.
Compte tenu des tendances actuelles des prix de l'immobilier, il a soutenu que les taux d'intérêt devront encore baisser pour que les acheteurs se sentent pressés de se lancer.
Le prix moyen d'une propriété vendue le mois dernier au Canada était de 669 630 $, en hausse de 2,1 % par rapport à septembre 2023, selon les dernières données publiées par l'Association canadienne de l'immobilier.
Bien que M. Tran soutient qu'il est difficile de prévoir avec précision l'état du marché, il prédit qu'il va probablement se réchauffer rapidement une fois qu'il commencera à bouger, faisant grimper les prix des propriétés et menant à une saison hivernale inhabituellement chargée.
Pour ceux qui sont actuellement à la recherche d'une nouvelle propriété, il a affirmé qu'il pourrait être dans leur intérêt de «tenter de prendre de l'avance».
«Si les taux continuent de baisser et que tout le monde commence à sauter sur l'occasion, il pourrait être difficile de se lancer dans quelque chose plus tard, a fait valoir M. Tran. Lorsque la demande sera vraiment élevée et que l'offre sera à nouveau faible, ces guerres d'enchères reprendront et ce sera une expérience assez stressante pour de nombreux acheteurs.»
Plus tôt ce mois-ci, l'Association canadienne de l'immobilier (ACI) a revu à la baisse ses prévisions du marché pour le reste de l'année, affirmant que les baisses de taux d'intérêt de la Banque du Canada n'ont pas provoqué l'amélioration progressive qu'elle avait anticipée auparavant.
L'ACI a déclaré que le rythme accéléré des baisses de taux d'intérêt pourrait en fait inciter certains acheteurs à reporter leur achat pour l'instant, ce qui maintiendrait le marché immobilier national dans une «situation d'attente» jusqu'au printemps prochain.
Certains agents immobiliers affirment toutefois qu'ils commencent déjà à voir la tendance s'inverser.
Cailey Heaps, présidente et cheffe de la direction de Heaps Estrin Team, a déclaré qu'il y avait eu «une augmentation notable de l'activité des acheteurs au cours des dernières semaines, ce qui indique que la confiance revient sur le marché».
«Les acheteurs avaient déjà intégré une réduction des taux d'intérêt dans leurs offres, ce qui signifie que l'annonce d'aujourd'hui était attendue et renforce l'idée que le marché se dirige dans la bonne direction», a-t-elle affirmé dans un courriel.
«Ces dernières semaines, les propriétés se vendent plus rapidement, les prix augmentent et le nombre d'offres multiples sur les maisons a augmenté», a-t-elle indiqué.
Andrew Zsolt, président et courtier en titre de Royal LePage Terrequity Realty, estime que les acheteurs auraient tort d'attendre des taux hypothécaires plus favorables maintenant qu'il y a eu quatre baisses et probablement d'autres à venir.
«L'inventaire est bon et les prix n'ont pas encore commencé à augmenter», a-t-il affirmé, ajoutant que toute économie supplémentaire sur les prêts hypothécaires serait «anéantie» en 2025 par des prix potentiellement plus élevés sur le marché.
Un sondage Royal LePage mené par Léger plus tôt cette année a suggéré que 51 % des acheteurs potentiels reprendraient leurs recherches si les taux d'intérêt diminuaient, mais environ 23 % ont déclaré qu'ils attendraient de voir une baisse de plus d'un point de pourcentage.
«Trop d'acheteurs se contentent de rester les bras croisés en attendant quelque chose et cela va leur coûter très cher, au final, a soutenu M. Zsolt. Les consommateurs attendent que le monde entier se joigne au mouvement, puis les prix augmenteront et ils rateront le bateau.»