Début du contenu principal.
«Nous nous sommes demandé, ma femme et moi, si nous devions envoyer notre fils de six ans et demi à l'école ou si nous devions le garder à la maison», a déclaré Michael Chriqui, le père d’un élève.
Des parents rapportent avoir hésité longuement à envoyer ou non leurs enfants à l’école vendredi matin après les fusillades qui sont survenues dans les écoles Azrieli Talmud Torah et Yeshiva Gedola à Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce jeudi.
Ceci est une traduction d'un article de CTV News Montreal.
«C'est une période difficile, je ne vais pas mentir», a affirmé Michael Chriqui, le père d’un élève. «Nous nous sommes demandés, ma femme et moi, si nous devions envoyer notre fils de six ans et demi à l'école ou si nous devions le garder à la maison.»
Il insiste sur le fait que le Canada est censé être un endroit sûr. C’est d’ailleurs la raison même pour laquelle ses parents ont quitté le Maroc pour s’établir à Montréal.
«Cela ne devrait jamais être le cas, peu importe ce qui se passe dans le monde. Nos enfants devraient être en sécurité ici.»
«Nous sommes des parents et les enfants viennent à l'école pour apprendre. Les gens essaient de nous intimider, mais nous ne sommes pas intimidés. Nous sommes une communauté forte», a dit Guy Hazan, le père d’un élève de huit ans. «Nous ne sommes pas une communauté violente, même si des gens essaient de commettre des actes violents contre nous. C’est pour cette raison que la police est là.»
Le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Jean-Pierre Brabant, a confirmé à CTV News vendredi matin que la fusillade n'a pas été classée comme un crime haineux
«Cela pourrait changer d'ici cet après-midi», a-t-il admis, ajoutant que les enquêteurs examinent les images de vidéosurveillance afin d'identifier les auteurs potentiels.
Des effectifs policiers ont été déployés vendredi aux abords des écoles. Des policiers vont également circuler dans différents quartiers de la métropole pour rassurer la population.
Les tirs ont été signalés pour la première fois à la police jeudi matin.
Le premier appel au 911 a été fait à 8 h 20 lorsqu'un membre de l'association Azrieli Talmud Torah a trouvé un trou de balle dans une porte de l'école primaire et secondaire.
Environ 30 minutes plus tard, la police a reçu un deuxième appel au 911 concernant un trou de balle trouvé dans la porte de la Yeshiva Gedola, qui abrite également une garderie.
Aucun blessé n'a été signalé et aucun suspect n'a été arrêté. L'enquête se poursuit.
Jeudi, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s'est dite «horrifiée» par la nouvelle.
«C'est absolument inacceptable. Ce n'est pas Montréal», a-t-elle déclaré. «Nous prônons le respect et l’inclusion et ça doit rester comme ça.»
Les statistiques recueillies entre le 7 octobre et le 7 novembre par la police de Montréal montrent qu'il y a eu 73 incidents de crimes haineux visant les communautés juives de la ville, ainsi que 25 visant des personnes arabo-musulmanes, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Avec les informations de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info