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Pour 21% des Montréalais à faible revenu, les frais de logement atteignent plus de 80% de leur salaire, selon un nouveau rapport de l'Institut du Québec.
Pour 21% des Montréalais à faible revenu, les frais de logement atteignent plus de 80% de leur salaire.
C’est ce qu’indique le rapport Signes vitaux du Grand Montréal publié mardi par l’Institut du Québec.
Source: Recensement 2016, Statistiques Canada. Montage: L’Institut du Québec
La situation est particulièrement préoccupante chez les personnes qui sont locataires. Sur l’Île de Montréal, à Laval et sur la Rive-Sud, les ménages locataires assument un fardeau financier pour se loger plus important que les ménages propriétaires. À Montréal, en 2016, il y avait deux fois plus de ménages qui consacraient plus de 30% de leur revenu au logement, en comparaison avec les ménages propriétaires.
«Il faut prioriser les populations pauvres et vulnérables qui sont majoritairement locataires. Les prix des loyers ont considérablement augmenté et cette croissance rapide se poursuit dans le Grand Montréal», a exprimé le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dans le rapport.
Plus de deux tiers des personnes à faible revenu vivant dans le Grand Montréal occupaient un logement inabordable et 36% des locataires occupaient un logement inabordable, en 2016.
«On est face à une situation qui envoie ensuite les gens vers les banques alimentaires où des gens qui sont obligés de décrocher de l’école pour payer le loyer de leur famille», a soutenu le président-directeur général de la Fondation du Grand Montréal, Karel Mayrand, en entrevue avec l’animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.
M. Mayrand martèle le fait qu’il est «très très difficile» d’avoir une qualité de vie «décente» lorsqu’on doit consacrer plus de 50% de nos revenus au logement.
Il n’existe pas de solution miracle, selon le PDG. Mais la collégialité entre les différents paliers de gouvernement sera requise afin de faire face à cette crise de société.
«Au Québec on met 15 fois plus d’argent à paver nos routes qu’à loger les gens […] et pourtant, le logement est une infrastructure tout aussi importante pour assurer le développement socioéconomique», a-t-il argumenté.
Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle au Parti libéral du Québec en matière d’affaires municipales et d’habitation, a soutenu que la situation était «inquiétante».
«Le rapport de l’Institut du Québec sur le logement dans le Grand Montréal démontre que la situation est plus grave que ce que l’on croyait […] Il est impératif que ce gouvernement augmente rapidement et de façon importante l’offre de logements sociaux et abordables», a déclaré Mme Dufour par communiqué.
La députée soutient également que les dernières bonifications au Programme de supplément au loyer et l’allocation-logement ne suffisent pas.
Voyez l'entrevue intégrale dans la vidéo.