Début du contenu principal.
La SQ et la GRC estiment que 1,2 million de victimes sont tombées dans le piège du stratagème de LabHost, dont 292 000 au Québec.
Une plateforme internationale d'hameçonnage à grande échelle, LabHost, est dans la mire de différents corps policiers du Québec alors qu'ils participent, jusqu'à vendredi, à une vaste opération de démantèlement.
Plusieurs «actions» sont prévues dans la grande région de Montréal, affirme mercredi la Sûreté du Québec (SQ) dans un communiqué tout en précisant que les actions font partie du projet NOVA, «une initiative internationale visant à démanteler un réseau mondial d'hameçonnage».
Voyez le compte-rendu de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo ci-haut.
«En collaboration avec le Centre national de coordination contre la cybercriminalité (CNC3) de la GRC, plus de 2600 comptes utilisateurs, dont les deux tiers étaient principalement situés au Québec, ont été identifiés. Ce qui a permis d'exécuter 9 mandats de perquisition et de mettre en place plus de 60 mesures de répression contre des suspects d’activités criminelles liées à l'hameçonnage», explique la SQ.
LabHost - fermée en avril 2024 - imitait des sites web d'institutions financières et gouvernementales trompant ainsi plusieurs citoyens afin de leur voler des informations bancaires et personnelles sensibles.
«Plus de 1,2 million de Canadiens ont été victimes de cette fraude, dont 292 000 au Québec», affirme la SQ.
Outre le service des enquêtes spécialisées en cybercriminalité et crimes financiers (SESCCF) de la SQ, plusieurs services policiers participent au projet Nova, dont ceux de Montréal, Laval, Longueuil, Terrebonne, Blainville, Trois-Rivières, Deux-Montagnes et la police de Thérèse de Blainville.
La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) participe aussi à l'opération tout comme le Metropolitan Police Service (METPolice) - le service de police pour la région du Grand Londres (à l'exclusion de la ville de Londres).
La tête pensante de LabHost, Zak Coyne, un homme de 24 ans de Huddersfield, a récemment écopé d’une peine de prison d’une durée de 8 ans et demi au Royaume-Uni, selon Sky News.
La chaîne de télévision londonienne écrit que la juge Jenny Lester-Ashworth a décrit LabHost comme un organisme permettant la fraude «à l'échelle industrielle».
«On a réussi à identifier, à mettre un nom et un visage sur des cyber criminels qui oeuvrait depuis quelques années dans l'impunité, qui se pensait à l'abri grâce à leurs pseudonymes sur le web», a expliqué Charles Hudon, directeur adjoint de la Direction des enquêtes, crimes financiers et la cybercriminalité de la SQ.
Selon ce que rapporte Sky News, la juge a déclaré au défendeur lors de la condamnation : «C'était l'un des sites Web les plus professionnels et les plus sophistiqués au monde pour commettre des fraudes en ligne.»
Toujours selon la chaîne de télévision londonienne, LabHost a été créée en 2021 par Zak Coyne «et un Canadien qui n’a pas été identifié».