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Un cinéaste déclaré non criminellement responsable du meurtre de sa mère
Emmanuel Gendron-Tardif est atteint du syndrôme du "Truman Show" et du syndrôme Capgras, selon des experts.
Le cinéaste Emmanuel Gendron-Tardif, qui était accusé du meurtre de sa mère, a été déclaré non criminellement responsable par le tribunal en raison de troubles mentaux.
Le tribunal a suivi la recommandation des deux parties, qui se sont appuyées sur l'analyse de deux psychiatres. Ces derniers avaient conclu qu'il était en psychose lorsqu'il a poignardé à plusieurs reprises sa mère dans un logement du quartier Centre-Sud le 25 janvier 2023.
«Il a le syndrôme du Truman Show, qui était soulevé par les deux experts, et le syndrôme Capgras. Le diagnostic était évalué à partir des constatations des deux experts», a mentionné la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Anne-Andrée Charette aux médias mercredi.
La juge Hélène Di Salvo a rappelé lors de l'audience du jour qu'il était dans un épisode aigu de schizophrénie et qu'il était dans un délire grandiose au moment des faits. En fait, l'état mental de l'homme âgé de 30 ans l'empêchait de juger la qualité de ses actes et de comprendre qu'ils étaient mauvais.
La victime, Lysane Gendron, 61 ans, occupait le poste de directrice adjointe au département de la culture à la Ville de Laval. Plusieurs personnes du milieu municipal avaient d'ailleurs témoigné de son parcours à Noovo Info.
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Avant l'événement, la vie du cinéaste s'était complètement détériorée. Il consommait notamment du cannabis. Cela faisait en sorte qu'il était convaincu d'être entouré d'acteurs, qu'il était dans un film, a-t-on rapporté au tribunal.
Emmanuel Gendron-Tardif restera donc détenu à l'Institut Philippe-Pinel. Dès le 14 juin, il pourra toutefois faire des sorties à l'extérieur. Par exemple, il pourra se rendre au Tim Hortons tout étant accompagné d'une personne fiable et responsable, a indiqué la juge Di Salvo, et ce même s'il y a eu des idées délirantes récemment.
«Ce qu'on demandait c'est qu'une détention soit ordonnée et qu'il y ait des modalités suivant les recommandations éventuelles de l'équipe traitante puisque les deux experts ont témoigné qu'ils étaient bien au fait du risque de récidive présent chez l'accusé», a expliqué Me Charette aux médias mercredi.
