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«L’état du marché immobilier ne devrait pas beaucoup changer avec ce maintien des taux.»
Selon les observateurs du secteur immobilier, la décision de la Banque du Canada de conserver son taux directeur à 2,75 % devrait laisser un marché immobilier déjà atone au statu quo.
L’annonce de mercredi marquait la première fois que la banque centrale maintenait son taux directeur inchangé après sept baisses consécutives depuis juin.
Victor Tran, expert en prêts hypothécaires et en immobilier chez Ratesdotca, observe que la conjoncture économique n’inspire pas confiance aux consommateurs pour les achats importants, comme un prêt hypothécaire sur une propriété, et que le maintien des taux par la Banque du Canada n’y changerait pas grand-chose.
«Le marché immobilier global est au ralenti depuis des mois, avec un marché printanier beaucoup plus calme que les années précédentes», affirme M. Tran dans un communiqué de presse.
«L’état du marché immobilier ne devrait pas beaucoup changer avec ce maintien des taux.»
Les ventes nationales de propriétés avaient commencé à reprendre à la fin de l’année dernière après quelques baisses de taux. Les économistes prévoyaient une reprise de l’activité tout au long de 2025, avant que l’incertitude économique causée par la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada ne vienne mettre un frein à ces espoirs.
Penelope Graham, experte en prêts hypothécaires chez Ratehub.ca, souligne que les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable ne verront aucune variation de leurs paiements ni du montant des intérêts, à la suite de la décision de mercredi.
«Le maintien des taux aujourd’hui ne contribuera guère à inciter les acheteurs, de plus en plus hésitants à entrer sur le marché en raison de l’incertitude tarifaire», prévient-elle.
«Dans un contexte de marché volatil, il est judicieux pour ceux qui recherchent un prêt hypothécaire ou qui s’apprêtent à le renouveler d’obtenir une préapprobation pour maintenir les taux actuels jusqu’à 120 jours. Cela permet de se protéger contre les fluctuations de taux à court terme.»
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Selon M. Tran, l’activité sur le marché immobilier pourrait reprendre si les prévisions des analystes concernant deux autres baisses cette année se concrétisent, ce qui entraînerait une baisse des taux hypothécaires variables.
«Il est difficile de prédire l’évolution des tendances d’achat, car elle sera influencée par l’évolution de l’économie en général, et nous n’en avons pas encore une idée précise», explique M. Tran.
Par ailleurs, il spécifie que la volatilité du marché obligataire n’a pas encore entraîné de changements significatifs sur les prêts hypothécaires à taux fixe, mais que les taux fixes pourraient augmenter si les rendements obligataires continuent de grimper.