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Corruption, pots-de-vin, abus de pouvoir, congédiement de lanceurs d’alerte : une fraction des allégations reprochées à l’actuel procureur général du Texas, l’influent Ken Paxton.
Corruption, pots-de-vin, abus de pouvoir, congédiement de lanceurs d’alerte : une fraction des allégations reprochées à l’actuel procureur général du Texas, l’influent Ken Paxton. Un républicain qui pourrait être destitué d’ici la fin de l’été.
Fidèle allié de Donald Trump, Ken Paxton est au cœur d’une procédure de destitution qui ébranle le puissant parti républicain du Texas. Élu à trois reprises sans difficulté, celui qui est l’équivalent américain du ministre de la Justice pourrait dire adieu à son prestigieux poste en raison d’une longue liste d’inconduites.
Samedi dernier, la majorité des membres de son propre parti ont voté en faveur d’une mise en accusation (impeachment) affirmant haut et fort que «personne n’est au-dessus de la loi». La procédure politique peut conduire à la destitution et nous rappelle les deux procédures similaires qui visaient l’ex-président Donald Trump. À l’instar de Trump, Paxton n’a pas pu compter sur un bloc de républicains très fidèles.
En effet, sous le leadership de Donald Trump, la ligne de partie s’est durcie au sein du parti républicain. Bien qu’elle ne fasse pas partie de la tradition politique américaine, Liz Cheney, ancienne influente élue républicaine, l’avait appris à ses dépens en partant en croisade contre Trump. Elle a dû depuis quitter la vie politique.
Après enquête, une commission a conclu que Paxton devait faire face à 20 chefs d’accusation. Selon la preuve qu’ils ont présentée à leurs collègues de la Chambre des représentants de l’État, il n’y a aucun doute : le procureur baignait dans la corruption.
Par exemple, pour le remercier de sa protection politique, un riche donateur républicain aurait financé les rénovations de sa maison et aurait offert à la maîtresse du procureur un emploi au sein de sa compagnie.
Le républicain aurait aussi congédié trois employés qui voulaient dénoncer ses comportements.
Pour les avoir remerciés dans ce contexte, Paxton a été condamné à payer plus de trois millions de dollars aux trois ex-employés.
Une facture qu’il a refilée à l’État du Texas.
121 élus (contre 23) ont voté pour l’accuser, ce qui a obligé le gouverneur du Texas à le suspendre en attendant la suite. Et cette suite est plus encourageante pour le procureur.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une procédure judiciaire, mais politique, il y aura d’ici le 28 août prochain l’équivalent d’un procès au Sénat de l’État. Les sénateurs républicains sont généralement plus à droite, plus près du trumpisme, une idéologie qui colle à la peau de Paxton.
Fréquent en politique américaine, un élément est digne d’un scénario hollywoodien : parmi les sénateurs qui vont agir à titre de membre du jury, sa femme.
Cette dernière refuse de se retirer en raison d’un évident conflit d’intérêts et souhaite convaincre ses collègues de son innocence. Pour que soit destitué le procureur, les deux tiers des sénateurs doivent voter en ce sens, ce qui est loin d’être garanti.
Donald Trump a été très vocal depuis le début des procédures et n’a pas hésité à menacer de représailles politiques tous les républicains qui allaient voter contre le procureur. Ce n’est pas surprenant comme Paxton appuie inconditionnellement Trump depuis sa toute première campagne.
Il était aussi à la tête d’une poursuite qui avait pour objectif d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden en 2020 en plus d’être l’une des voix les plus critiques de l’administration Biden.
Donald Trump est allé jusqu’à dire qu’il s’agissait d’ingérence électorale.
Une école de la région de Miami, en Floride, a décidé de restreindre l’accès à un célèbre poème après une plainte d’un parent. Affirmant sans gêne qu’elle n’était « ni experte ni lectrice » la mère d’un enfant mineur étudiant au primaire a demandé qu’on retire le poème d’Amanda Gorman, jeune poète qui a récité son texte « The Hill We Climb » à la cérémonie d’assermentation de Joe Biden.
Un comité a déterminé que le texte n’était pas approprié pour les jeunes enfants et qu’il allait rester accessible pour les enfants plus âgés seulement, sans expliquer ce qui justifiait un tel geste.
C’est un exemple supplémentaire qui illustre cette tendance inquiétante à bannir des livres et des poèmes dans de nombreux États, dont celui de la Floride.