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«On peut être d’accord ou pas avec ses décisions, mais on se doit de souligner l'authenticité de Valérie Plante.»
Ceux qui me lisent ou m’ont entendu dans les derniers mois savent que j’ai été très critique de Valérie Plante, comme mairesse de Montréal. Que ce soit sur des dossiers comme la gestion du transport en commun, la crise du logement, la lutte contre l’itinérance, la gestion budgétaire ou la vision de métropole, je ne suis pas un grand admirateur. Mais c’est normal, je ne suis pas son public!
Elle l’a dit durant la conférence de presse où elle a annoncé son départ de la politique municipale: Mme Plante n’a jamais eu pour objectif de faire de Montréal une ville attirante pour le banlieusard que je suis. Elle a voulu faire de la ville un endroit où les gens qui choisissent d’y résider se sentent bien. Et ça lui a permis de se faire élire à deux reprises, malgré les critiques.
J’invite d’ailleurs les futurs candidats à la mairie à faire bien attention à cet enjeu. Trop souvent, les Montréalaises et les Montréalais ont eu l’impression que l’on voulait faire de leur ville une grande métropole, au détriment des services à la population. La Formule E, par exemple, était probablement une excellente idée pour la visibilité internationale de la ville, mais pour les résidents du Centre-Sud, c’était inutile et même dérangeant.
L’autre élément positif qu’il faudra, selon moi, retenir des années de Valérie Plante comme mairesse, c’est qu’elle a dirigé selon des principes de gauche que l’on a peu vus au pouvoir au Québec, tous paliers confondus. Elle a donc gouverné sur des principes que la gauche a peu souvent eu la chance d’appliquer et a donc réussi à concrétiser plusieurs idées intéressantes.
À cet effet, l’exemple le plus fort est celui de la mobilité en ville et du développement du réseau de pistes cyclables. Les automobilistes s’en plaignent, mais il est vrai que la Ville a développé des infrastructures de mobilité active absolument impressionnantes. Plusieurs artères ont été transformées afin de faciliter la qualité de vie des citoyennes et des citoyens qui habitent à proximité et qui veulent être moins ou pas dépendants de l’automobile.
Cela a peut-être fait rager des automobilistes et a demandé de nombreux sacrifices aux commerçants pendant les travaux, mais personne ne peut nier qu’on a embelli des rues et qu’on a amélioré la situation environnementale de notre ville grâce à ça.
Bien sûr, il y aura des réserves importantes envers la mairesse au sujet de plusieurs de ses politiques et de ses décisions. J’ai plusieurs idées qui me viennent en tête, mais nous aurons d’autres occasions de faire son bilan complet durant la prochaine année.
Aujourd’hui, je pense qu’il est important de la saluer pour l’altruisme de sa décision et pour les principes et valeurs qu’elle a défendus durant son mandat. En tant que femme au pouvoir, que première mairesse de Montréal et que citoyenne engagée, elle a gouverné selon ses principes et pour le bien de ceux qui l’ont élue. On peut être d’accord ou pas avec ses décisions, mais on se doit de souligner son authenticité. La critique viendra, mais aujourd’hui, je vous dis merci pour votre engagement, madame la mairesse, et profitez bien de ces 12 derniers mois au service des Montréalaises et des Montréalais.