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Selon des chiffres avancées par la syndic autorisée en insolvabilité Sophie Desautels, le quart des salariés au Québec «serait mal pris» si leur salaire était reporté seulement d’une semaine.
En période trouble, il est important de pouvoir compter sur un coussin financier. Selon des chiffres avancées par la syndic autorisée en insolvabilité de la firme Raymond Chabot Sophie Desautels, le quart des salariés au Québec «seraient mal pris» si leur salaire était reporté seulement d’une semaine. Au Canada, ce sont 63% des gens dépensent leur salaire net au complet chaque semaine.
«Sachant que la majorité des gens vivent d'une paie à l'autre, il faut savoir se constituer un coussin financier», a affirmé Mme Desautels jeudi soir lors du segment «Ça compte» du bulletin Noovo Info 22 avec le chef d'antenne Michel Bherer.
La syndic autorisée en insolvabilité a aussi précisé que le coussin financier doit exister en plus de votre épargne personnelle et de vos placements ou vos RER.
Sophie Desautels affirme qu’un coussin financier devrait varier entre trois et six mois d’obligation financière tout en précisant que le montant dépend d’une panoplie de facteurs: vos obligations financières mensuelles, vos dettes, vos obligations familiales, etc.
«Un coussin c’est de la liquidité, c’est d’avoir de l’argent rapidement sans avoir recours à un actif important ou à devoir s’endetter à outrance», a-t-elle expliqué.
Mme Desautels souligne par ailleurs qu'en contexte de perte d'emploi, il est possible que le coussin financier ne soit pas suffisant.
«Quand on perd son emploi, il faut couper sur tout. Il faut refaire son budget, regarder toutes les opportunités et éviter les prêts rapides et faciles», a-t-elle mis en garde.
Si vous êtes réellement mal pris, Sophie Desautels vous suggère de vous tourner vers votre carte de crédit ou votre marge de crédit. «Avec des taux d’intérêt plus bas, ça nous permettra de faire un plan de remboursement plus facile lorsqu’on reprendra le travail», a-t-elle affirmé.
Il faut aussi garder en tête qu'il existe un bon délai avant d'obtenir des prestations d'assurance-chômage. «C'est environ 28 jours et nous avons entendu des cas à environ 75 jours...» a souligné Mme Desautels.
«Si nous n’avons pas de coussin financier, c’est un non-retour…», a-t-elle conclu.
Voyez l'intervention complète de Sophie Desautels dans la vidéo ci-haut.