Début du contenu principal.
Chaque année, entre les mois de novembre et de février, de grands épiciers prennent la décision de geler leur prix - une période «blackout», dit-on dans le milieu. Est-ce réellement bon pour votre portefeuille?
Chaque année, entre les mois de novembre et de février, de grands épiciers prennent la décision de geler leur prix - une période «blackout», dit-on dans le milieu.
De passage au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, l'expert en agroalimentaire et professeur à l'Université de Dalhousie, Sylvain Charlebois, explique qu'il s'agit d'une «règle non-écrite dans l'industrie» alors que pendant la période des Fêtes, «c'est très occupé dans les épiceries et que les dirigeants ne veulent pas être préoccupés par des changements de prix.»
Pour certains épiciers, il s'agit d'un gel de prix des produits au détail alors que chez d'autres il s'agit d'une entente avec des fournisseurs afin d'éviter tout changement de leurs prix dans la période visée.
Attention, une période de gel de prix n'est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les consommateurs alors que vous risquez tout de même de remarquer une augmentation dans les prix, prévient M. Charlebois.
«Avant le gel de prix, les fournisseurs le savent qu'ils ne vont pas augmenter leur prix pendant trois mois, donc ils augmentent leurs prix en octobre et à la fin du gel, en février, on augmente encore les prix», souligne-t-il.
À lire également : Les prix augmenteront, mais à un rythme «plus normal», dit le patron de Metro
Sylvain Charlebois estime que la hausse des prix risque de se remarquer davantage «au centre» du magasin, soit parmi les produits non périssables, les marques nationales et les produits des grandes multinationales.
Plusieurs l'ignorent, mais le mois de mai est aussi «un mois important» dans les augmentations de prix dans les épiceries au Québec.
«Pour faire des affaires avec des bannières, il faut les payer. Ces frais là on les voit vers les mois d'avril ou mai. En retour, les fournisseurs doivent augmenter leur prix pour compenser les pertes. On joue au chat et à la souris en amont de la chaine et ça affecte les consommateurs et les prix», explique M. Charlebois.
Voyez l'intervention complète de Sylvain Charlebois dans la vidéo tout en haut.