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Le plan d'Ottawa qui visait à diminuer le prix des aliments en épicerie ne semble pas avoir eu les résultats escomptés. Coup d'oeil du spécialiste en agroalimentaire et collaborateur Noovo Info, Sylvain Charlebois.
Le plan du ministre de l'Innovation François-Philippe Champagne qui visait à diminuer le prix des aliments en épicerie ne semble pas avoir eu les résultats escomptés — les prix demeurent élevés en épiceries et les épiciers génèrent des profits à la hausse — si bien que le ministre fait appel au Bureau de la concurrence.
En entrevue lundi au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, le spécialiste en agroalimentaire Sylvain Charlebois, affirme comprendre tout à fait la déception du ministre Champagne et sa décision de s'adresser au commissaire à la concurrence afin qu'il lutte contre «les abus» des grands épiciers.
«Quand on regarde depuis octobre 2023, lorsqu'on nous a promis un plan pour l'Action de grâce avec de la pression sur les épiciers, depuis ce temps-là, il n'y a pas eu beaucoup de différence», souligne M. Charlebois.
Sylvain Charlebois croit par ailleurs qu'il est temps que le Bureau de la concurrence utilise ses «nouveaux pouvoirs».
«Le Bureau de la concurrence a maintenant plus de pouvoir; il pourrait aller au fond des choses, notamment l'histoire du pain qui dure depuis huit ou neuf ans. Il y a beaucoup d'enquêtes qui traînent», estime-t-il.
M. Charlebois croit qu'une enquête du Bureau de la concurrence pourrait améliorer la confiance des consommateurs envers le système.
«Je pense que beaucoup de consommateurs ne se sentent pas protéger par le système et c'est pour ça qu'il y a beaucoup de gens qui se plaignent et qui condamnent les prix élevés. C'est un peu ça qu'on tente de faire à Ottawa: octroyer plus de pouvoir au Bureau de la concurrence pour qu'on puisse rassurer les gens le plus possible», explique-t-il.
L'expert en agroalimentaire craint par ailleurs que les grands épiciers refusent de se plier aux demandes du gouvernement fédéral.
«J'en doute. Je ne suis pas certain qu'il y aura des changements. Je pense qu'il va falloir serrer la vis davantage, enquêter, poser des questions et vérifier. Ça va être la solution», conclut-il.
Voyez l'intervention complète de Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire, dans la vidéo plus haut.