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CDPQ Infra peut-elle tout faire en même temps?
Dans les derniers jours, CDPQ Infra annonçait qu'elle se retire du projet de prolongement du REM jusqu'à Longueuil soulevant ainsi cette question : CDPQ Infra peut-elle tout faire en même temps? Maxime Bergeron, chroniqueur économique à La Presse, et collaborateur Noovo Info, estime qu'on arrive à la limite du modèle qu'on croyait au départ «miraculeux».
En entrevue mercredi au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, il souligne que dans les dernières années le lien était clair : «On a besoin d'un projet de transport, on fait appel à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).» Maintenant, selon lui, nous arrivons à la limite de ce modèle.
«La Caisse le dit elle-même en se retirant des projets à Longueuil et Brossard : "nous en avons trop dans notre assiette et nous allons nous concentrer sur le REM"», explique-t-il.
Plusieurs s'interrogent aussi à savoir si c'était une réelle bonne idée de confier à CDPQ Infra le projet du REM.
Maxime Bergeron estime qu'on peut se poser la question, mais qu'il faut tout de même se replonger dans le contexte de l'époque.
«En 2015, lorsque l'idée du REM a été mise de l'avant, il y avait très peu de projets de transport en commun au Québec. En fait, il ne s'était rien fait depuis des décennies, alors quand la Caisse de dépôt a eu cette idée, elle a été reçue très favorablement au gouvernement Couillard à l'époque. On y voyait presque un projet "miraculeux"...», souligne-t-il.
M. Bergeron ajoute qu'il était alors très compliqué de faire des projets de transport au Québec puisqu'il y a beaucoup d'intervenants et «souvent les financements sont très politisés».
«Quand la Caisse de dépôt est arrivée avec un projet qui mise sur une forme d'efficacité et de vitesse jamais vues — le projet c'est mis en branle en deux ans à peine — c'est venu revitaliser ce secteur-là et ça servi de bougie d'allumage pour donner espoir à d'autres projets», croit-il.
Voyez l'intervention complète de Maxime Bergeron dans la vidéo tout en haut.
Doit-on maintenant compter sur la future agence des Transports du Québec pour reprendre en main certains projets comme le souhaitent les mairesses de Longueuil et de Brossard ?
Il faudra être patient, selon M. Bergeron.
«Un projet de loi doit être déposé cet hiver. La ministre des Transports Geneviève Guilbeault dit qu'elle pourrait être opérationnelle d'ici un an. On ne peut pas s'attendre avant 18 ou 24 mois, selon moi», termine Maxime Bergeron.