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La police provinciale de l'Ontario admet que le signalement n'a pas été traité correctement, selon le protocole.
La police provinciale de l'Ontario (OPP) a reconnu qu'un de ses employés n'a pas suivi la politique de l'organisation quand victime présumée d'agression sexuelle a appelé la station de London plus tôt cette année pour signaler un événement impliquant huit anciens joueurs de hockey junior.
La femme, aujourd'hui âgée de 32 ans, a déclaré avoir contacté l’OPP le 28 février pour signaler une agression présumée survenue en novembre 2014.
Cet article a été traduit à partir d'un contenu de W5 et CTV News.
Avertissement: de l'information contenue dans cet article pourrait de ne pas convenir à tous les lecteurs.
La porte-parole de l'OPP, Gosia Puzio, a écrit dans un courriel à CTV News et W5 que les victimes présumées d'agression sexuelle en Ontario doivent déposer un rapport auprès du service de police de la juridiction où l'agression présumée a eu lieu. Dans le cas qui nous occupe, un employé civil a enfreint la politique de l'OPP en ne restant pas au téléphone avec la victime présumée jusqu'à ce qu'elle joigne une ressource appropriée.
«En réponse à votre demande, la police provinciale de l'Ontario prend toutes les allégations d'agression sexuelle au sérieux et reconnaît le courage qu'il faut aux victimes pour se manifester», a écrit M. Puzio.
«Nous avons examiné l'appel passé au centre de communication provincial [de l'OPP] à London concernant l'agression sexuelle», a continué Mme Puzio. «Nous pouvons confirmer que la personne qui a pris l'appel a fourni à la victime les coordonnées du service de police compétent pour faciliter son signalement. Cependant, les procédures opérationnelles normales stipulent que le préposé à l'appel aurait dû connecter personnellement l'appelante au service de police compétent et rester en ligne jusqu'à ce que le préposé à l'appel puisse confirmer qu'un rapport était en cours.»
La victime présumée a déclaré à W5 qu'après avoir contacté le service de police où l'agression présumée avait eu lieu, on lui a dit qu'ils ne pouvaient pas l'aider non plus. On lui a dit d'appeler la police de la localité où elle vit maintenant.
La victime présumée est connue sous le pseudonyme d'Anne Marie, pour protéger son identité.
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Elle a déclaré qu'à l'âge de 22 ans, elle entretenait une relation consensuelle avec un joueur de 19 ans de la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) depuis environ six mois, lorsqu'il l'a invitée à regarder la télévision avec l'un de ses coéquipiers dans sa maison de pension, c'est-à-dire la maison où il vivait pendant la saison de hockey.
Anne Marie a déclaré que, lorsqu'elle a rendu visite au joueur et qu'elle est allée avec lui dans le sous-sol, il y avait huit joueurs. Après que le joueur de 19 ans l'a emmenée dans la salle de bain, ce qui avait commencé comme un acte consensuel s'est transformé en une agression sexuelle collective, a dénoncé la victime présumée.
«C'est là que le joueur qui m'avait invitée a commencé à avoir des relations sexuelles avec moi, à commencer des actes sexuels. Ils n'ont jamais fermé complètement la porte de la salle de bain...» a-t-elle dit.
Anne Marie dit s'être sentie piégée et avoir été agressée pendant environ 90 minutes. Selon son témoignage, elle a figé et «perdu connaissance».
«Vous êtes coincée dans le sous-sol avec huit joueurs de hockey junior», dit-elle. « Vous êtes coincée dans un coin, littéralement dans la pièce la plus reculée d'un sous-sol.»
Elle se souvient que les joueurs s'appelaient par leur surnom.
«Assez rapidement, j'en suis arrivée à un point où j'ai essayé de me changer les idées et de ne même pas regarder les gens dans les yeux», dit-elle. «J'ai attendu la première sortie disponible, c'est-à-dire à peu près après que tout le monde ait fait son tour, certains plus d'une fois. On m'a fait entrer dans la douche. Après cela, j'ai senti que j'avais une chance de m'en aller.»
Anne Marie raconte qu'elle a téléphoné à une amie pendant qu'elle rentrait chez elle et lui a raconté ce qui s'était passé. W5 a contacté indépendamment cette femme, qui a corroboré son appel téléphonique en 2014 avec Anne Marie.
L'amie a dit se souvenir qu'Anne Marie lui avait dit qu'elle ne savait pas si elle allait contacter la police parce que certains des joueurs de hockey avaient 16 ans et semblaient avoir été poussés à participer à l'agression par le joueur de 19 ans qui l'avait invitée à la maison.
Anne Marie n’a pas raconté à sa famille ce qui s'était passé avant cette année, après avoir assisté à une conférence de presse au cours de laquelle le chef de la police de London avait présenté ses excuses à une autre femme qui aurait été agressée sexuellement par d'anciens joueurs canadiens du Championnat mondial de hockey junior. Dans cette affaire, cinq anciens joueurs d'Équipe Canada attendent d'être jugés pour agression sexuelle.
«J'avais honte», a déclaré Anne Marie. «Je n'en ai jamais parlé à personne parce que je pensais que c'était de ma faute. Je pensais que j'étais responsable parce que j'avais choisi de sortir avec ce type et un copain... Ce n'est qu'il y a deux ans que j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une agression sexuelle, parce que j'avais tellement chassé l'idée de mon esprit. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'oublier, ne pas y penser, l'effacer. Mais cela s'est accumulé au fond de mon cerveau... Ce n'est donc que ces deux dernières années que j'ai eu l'occasion de le nommer, de l'identifier et de commencer à le comprendre.»
Pour Anne Marie, «le pire a été d'accepter ce qui s'est passé».