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Justice

La colocataire d'une des plaignantes témoigne au nouveau procès Weinstein

Harvey Weinstein appears for his retrial in Manhattan Criminal Court, Thursday, April 24, 2025, in New York. (Spencer Platt/Pool Photo via AP)
Harvey Weinstein appears for his retrial in Manhattan Criminal Court, Thursday, April 24, 2025, in New York. (Spencer Platt/Pool Photo via AP)

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Associated Press
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Un soir de juillet 2006, Miriam Haley, assistante de production télévisuelle, s'est présentée devant la porte de la chambre de sa colocataire, déclarant que Harvey Weinstein, son patron, lui avait imposé une fellation. Sa colocataire de l'époque a témoigné jeudi lors du nouveau procès de l'ex-magnat du cinéma.

«J'ai dit: 'Miriam, ça ressemble à un viol. Je pense que tu devrais appeler un avocat'», mais Mme Haley, bouleversée, semblait peu disposée à le faire, se souvient Elizabeth Entin, sa colocataire de l'époque.

S'il s'agit d'un témoignage de seconde main, il s'agit du premier témoignage entendu jusqu'à présent par les jurés concernant les agressions sexuelles présumées qui sont au cœur du nouveau procès Weinstein. Celui-ci s'est ouvert mercredi. Miriam Haley et deux autres accusatrices devraient témoigner plus tard dans la procédure, qui devrait durer plusieurs semaines. 

Harvey Weinstein, 73 ans, affirme n'avoir jamais agressé sexuellement ni violé qui que ce soit. Ses avocats soutiennent que ses accusatrices ont consenti à des relations sexuelles avec le producteur oscarisé dans l'espoir de progresser dans le monde du divertissement.

En 2017, Weinstein, magnat d'Hollywood, est devenu le grand méchant du mouvement #MeToo, après la publication d'une série d'allégations d'inconduite sexuelle à son encontre.

Il a été reconnu coupable en 2020 du viol de Jessica Mann, ancienne aspirante actrice, et de l'agression sexuelle de Miriam Haley, qui travaillait sur l'émission de télécrochet «Projet haute couture», produite par Weinstein. Mais la plus haute juridiction de New York a annulé sa condamnation l'année dernière, estimant que le juge de première instance avait autorisé un témoignage préjudiciable.

Ce revirement a conduit à un nouveau procès, qui comprend une allégation supplémentaire de sexe oral forcé sur une autre femme, l'ancienne mannequin Kaja Sokola. Weinstein a plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation.

Elizabeth Entin faisait partie des témoins qui reviennent à la barre cinq ans après avoir témoigné dans l'affaire historique liée au mouvement #MeToo. Mais les procureurs, certains avocats de la défense et le juge sont différents, tout comme les contours des témoignages et des preuves recueillis.

Par exemple, cette fois, Mme Entin n'a donné aucun détail sur ce qu'elle a déclaré que sa colocataire, Miriam Haley, lui avait dit à propos de l'agression sexuelle présumée.

Autre exemple de la trajectoire en boucle de l'affaire, Elizabeth Entin s'est retrouvée à témoigner sur ce qu'elle avait dit et écrit sur le premier procès lui-même. La fondatrice et consultante d'une entreprise de mode en démarrage a réfléchi à l'affaire dans un livre, des balados et quelques entrevues.

L'avocate d'Harvey Weinstein, Jennifer Bonjean, a confronté la témoin à des cas où elle a qualifié sa participation au premier procès de «15 minutes de gloire» et a comparé la préparation à un témoignage à la préparation au combat.

Tendue, Mme Entin a répondu que le contre-interrogatoire était une forme de «combat très civilisé».

Puis elle a expliqué que son style d'écriture était parfois «légèrement hyperbolique», mais qu'elle décrivait comment elle s'était préparée à une expérience intimidante.

L'Associated Press n'identifie pas les personnes qui prétendent avoir été agressées sexuellement, sauf si elles acceptent d'être nommées. Miriam Haley, Jessica Mann et Kaja Sokola l'ont accepté.

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