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Le recours collectif allègue des violations de la Charte québécoise et de la Loi sur la protection du consommateur.
Un Montréalais vivant avec un handicap physique est le principal demandeur d'une demande de recours collectif contre Uber.
Laurent Morisette dit qu'il a réservé à plusieurs reprises des voyages avec Uber, mais qu'il a été refusé parce que les véhicules qui se présentaient ne pouvaient pas l'accueillir, lui ou son fauteuil roulant.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Me Saro Turner, un avocat du cabinet Slater Vecchio de Montréal, a déposé la contestation judiciaire en Cour supérieure mardi.
Il dit que c'est frustrant parce qu'Uber, qui opère au Québec depuis 2014, dit avoir un service qui est censé répondre spécifiquement aux besoins des personnes ayant un handicap physique.
«Nous espérons que l'action collective permettra d'accéder à la justice pour obtenir une indemnisation, mais surtout de modifier les comportements. C'est ce que nous voulons. Nous voulons, en fin de compte, qu'Uber remédie à cette situation en incitant les chauffeurs qu'ils contrôlent à fournir des services de manière significative», a déclaré Me Turner lors d'une interview mercredi.
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«C'est vraiment de cela qu'il s'agit : fournir des services pour que la communauté des personnes handicapées puisse, à l'avenir, participer plus pleinement et plus équitablement à tous les aspects de la vie, qu'ils soient culturels, politiques, économiques, etc.»
Uber note que les usagers peuvent informer les chauffeurs des aménagements spéciaux par texto avant la prise en charge.
«Notre technologie et le transport fourni par les chauffeurs ont transformé la mobilité pour de nombreuses personnes», a déclaré Jonathan Hamel, responsable des affaires publiques d'Uber au Québec. «Nous innovons continuellement pour permettre aux Québécois de se déplacer facilement dans leurs communautés.»
Il ajoute que l'entreprise s'est «conformée et a respecté» la Loi sur le transport rémunéré de personnes par automobile du Québec, qui a été adoptée dans la province en 2019.
«Pour soutenir les options pour les coureurs handicapés, Uber a travaillé pour rendre notre application accessible et fournir des outils pour aider à rendre l'expérience aussi transparente et accommodante que possible», a-t-il déclaré, citant l'approche de l'entreprise en matière d'accessibilité. «En outre, Uber a mis en place une politique qui stipule que les chauffeurs doivent s'adapter aux besoins des passagers handicapés, conformément à la loi.»
Le recours collectif, qui allègue des violations de la Charte québécoise et de la Loi sur la protection du consommateur de la province, doit être autorisé par un juge avant de pouvoir être mis en œuvre.
La poursuite vise à indemniser «toutes les personnes qui se sont vu refuser l'accès aux services de raccompagnement d'Uber en raison d'un handicap physique au Québec entre le 29 octobre 2014 et la date à laquelle le présent recours est certifié comme un recours collectif».
En collaboration avec Kevin Gould, CTV News.
Note de la rédaction: la version initiale de cet article utilisait un terme imprécis pour désigner les personnes en situation de handicap. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.