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Le président de la Cour suprême, John Roberts, a donné à la partie adverse jusqu'au 1er avril pour répondre.
L'administration Trump a demandé vendredi à la Cour suprême de lever l'interdiction par un juge fédéral d'expulser des immigrés en vertu d'une loi d'exception sur «les ennemis étrangers» utilisée jusqu'alors uniquement en temps de guerre.
Ce recours survient après un nouveau revers judiciaire en appel pour le gouvernement de Donald Trump, qui a invoqué cette loi de 1798 pour expulser des immigrés accusés d'appartenir à un gang vénézuélien.
Un juge fédéral, James Boasberg, avait suspendu le 15 mars pour deux semaines toute expulsion fondée exclusivement sur ce texte alors qu'environ 200 personnes présentées comme des membres de Tren de Aragua étaient en cours de renvoi par avion et sans autre forme de procès vers le Salvador.
La décision du juge a été confirmée mercredi par une cour d'appel fédérale.
«Ce dossier soulève des questions fondamentales sur qui décide de la manière dont sont conduites des opérations sensibles liées à la sécurité nationale, le président ou le pouvoir judiciaire», fait valoir l'administration Trump dans son argumentaire à la Cour suprême.
«La Constitution fournit une réponse claire: le président. La République ne peut pas se permettre un choix différent», ajoute-t-elle, demandant «a minima» à la Cour de bloquer la décision du juge de première instance le temps d'examiner le fond de l'affaire.
Le président de la Cour suprême, John Roberts, a donné à la partie adverse jusqu'au 1er avril pour répondre.
L'influente organisation de défense des droits civiques ACLU, qui défend les personnes visées par ces expulsions, a demandé mercredi au juge Boasberg de prolonger leur suspension de deux semaines, jusqu'au 12 avril.
La loi de 1798 avait jusqu'alors été utilisée uniquement en temps de guerre, notamment à l'encontre des ressortissants japonais et allemands en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le gang Tren de Aragua a été décrété «organisation terroriste» par Washington en février.