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L'Ukraine continue d'accuser la Russie d'à nouveau «violer» un accord sur une trêve partielle.
Une frappe russe sur la ville méridionale de Kherson mardi matin a privé d'électricité 45.000 de ses habitants, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga, accusant Moscou d'à nouveau «violer» un accord sur une trêve partielle.
«La Russie continue de violer cet accord», a lancé le ministre en évoquant le fragile compromis annoncé la semaine passée par Washington après des pourparlers séparés entre Kiev et Moscou, qui a envahi l'Ukraine il y a trois ans.
«Ce matin, une énième frappe russe a endommagé un site énergétique à Kherson privant d'électricité 45 000 habitants», a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse avec son homologue lituanien.
Les Etats-Unis avaient diffusé la semaine dernière deux communiqués distincts évoquant un moratoire sur les bombardements d'installations énergétiques en Ukraine et en Russie.
Mais aucune date précise n'y était évoquée, ni aucune condition et les belligérants s'accusent mutuellement depuis de violer cet accord.
Mardi, le ministère russe de la Défense a une nouvelle fois affirmé que les forces ukrainiennes avaient attaqué un site énergétique dans la région frontalière russe de Belgorod.
Le président russe Vladimir Poutine a ensuite dit, au cours d'une réunion télévisée, avoir demandé à son ministre de la Défense, Andreï Belooussov, de rendre compte de la mise en oeuvre des «accords relatifs à la cessation des frappes» sur les cibles énergétiques.
La Russie, dont l'invasion de l'Ukraine il y a plus de trois ans a fait des centaines de milliers de morts et de blessés, a aussi provoqué des destructions massives dans ce pays voisin, ravageant notamment son réseau énergétique.
En réponse, les Ukrainiens attaquent régulièrement avec des drones des infrastructures énergétiques en territoire russe, le plus souvent des raffineries et des dépôts de carburants, assurant que ceux-ci servent à approvisionner l'armée russe.
Andriï Sybiga a par ailleurs déclaré que l'Ukraine souhaitait aboutir à un accord sur les minerais «mutuellement acceptable» avec les Etats-Unis, après des critiques de médias et de responsables politiques ukrainiens considérant le dernier projet américain comme très défavorable à Kiev.
«Ils est toujours important de renforcer la présence d'entreprises américaines en Ukraine et nous allons travailler avec nos collègues américains pour parvenir à un texte mutuellement acceptable», a déclaré le ministre.
Kiev a reçu la semaine passée une nouvelle version de ce document donnant aux Etats-Unis l'accès aux ressources minérales ukrainiennes, la signature d'un premier accord-cadre en ce sens ayant échoué en février, à la suite d'une spectaculaire joute verbale entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et américain Donald Trump à la Maison Blanche.
L'administration américaine veut désormais parvenir à un nouvel accord, en échange du soutien militaire et financier déjà fourni à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe.
Dimanche, M. Trump a averti M. Zelensky qu'il aurait de «gros problèmes» en cas de rejet de ce nouveau texte.