Négociations avec l'Ukraine: un processus «interminable», selon la Russie

«Nous travaillons à la mise en œuvre de certaines idées concernant l'accord ukrainien. Ce travail est en cours», a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Interrogé sur la colère de M. Trump face aux propos du président russe rejetant la légitimité du président ukrainien à négocier un accord, M. Peskov a répondu qu'«il n'y a encore rien de concret que nous puissions et devrions annoncer. Ce processus est interminable en raison de la complexité de son contenu».

La Russie a rejeté de facto la proposition américaine d'une cessation totale et immédiate des combats pendant 30 jours. La faisabilité d'un cessez-le-feu partiel en mer Noire, utilisée par les deux pays pour le transport de céréales et d'autres marchandises, a été remise en question après que les négociateurs du Kremlin ont imposé des conditions de grande envergure.

Lors de la campagne électorale américaine de l'année dernière, Donald Trump avait promis de mettre rapidement un terme au plus grand conflit européen depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Le porte-parole du Kremlin n'a pas directement répondu aux critiques du président américain à l'encontre de son homologue russe dimanche, M. Trump se déclarant «en colère et exaspéré» que Vladimir Poutine ait remis en question la crédibilité de Volodymyr Zelensky en tant que dirigeant.

Il a toutefois affirmé que le président russe «restait absolument ouvert aux contacts» avec le président américain et était prêt à s'entretenir avec lui.

Les deux pays se préparent à une campagne sur le champ de bataille au printemps ou à l'été, selon des analystes et des responsables ukrainiens et occidentaux.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a indiqué dimanche soir que les attaques russes ne s'étaient pas ralenties, poursuivant l'invasion de son voisin, commencée en février 2022. Il a ajouté que ces attaques démontraient la réticence de la Russie à parvenir à un accord.

Volodymyr Zelensky a appelé à une pression internationale accrue sur Moscou pour contraindre la Russie à négocier, y compris de nouvelles sanctions.

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La haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a repris ce thème lors d'une réunion de hauts diplomates du bloc à Madrid, lundi.

«La Russie est en train de jouer et ne souhaite pas vraiment la paix», a soutenu Mme Kallas aux journalistes avant la réunion, qui devait porter sur la guerre. «Notre question est donc: comment pouvons-nous accroître la pression sur la Russie?»

Donald Trump a mentionné qu'il envisagerait d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie, déjà confrontée à de lourdes sanctions financières, et de recourir à des droits de douane pour compromettre ses exportations de pétrole.

Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, a subi une nouvelle attaque de drone russe dans la nuit, blessant trois personnes, a annoncé lundi le ministère ukrainien de l'Intérieur.

La Russie a également tiré deux missiles balistiques et 131 drones Shahed et leurres, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne.

Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses défenses aériennes avaient abattu 66 drones ukrainiens tôt lundi au-dessus de trois régions russes.

«Les attaques continues de la part des forces armées ukrainiennes contre les installations énergétiques russes témoignent du manque total de respect par le régime de Kyiv de ses obligations relatives au règlement du conflit en Ukraine», a tonné le ministère dans un communiqué.