Début du contenu principal.
Ils ont déposé une plainte contre ce qu'ils présentent comme «un danger pour (la) démocratie» américaine.
L'opposition démocrate américaine a attaqué en justice un décret de Donald Trump sur le système électoral, accusant le président d'abuser de son pouvoir pour réécrire les règles «en sa faveur».
Dans un front uni plutôt rare depuis le retour à la Maison Blanche du dirigeant républicain, plusieurs instances et responsables du parti démocrate ont déposé lundi une plainte devant un tribunal fédéral de Washington contre ce qu'ils présentent comme «un danger pour (la) démocratie» américaine.
Dans leur plainte, ils dénoncent un décret signé par Donald Trump, destiné à réformer en profondeur le système électoral, notamment l'organisation du vote par correspondance, très populaire aux Etats-Unis.
Certains Etats, à qui revient la gestion des élections fédérales, autorisent le comptage de bulletins arrivés après le jour du vote si la date à laquelle ils ont été affranchis est antérieure à la fermeture des bureaux.
Une flexibilité dont ne veut pas le président, qui n'a jamais reconnu sa défaite à la présidentielle de 2020 face à Joe Biden et dénoncé sans fondement des fraudes électorales massives, alimentées selon lui par les votes par correspondance.
Le décret prévoit également de rendre obligatoire la présentation de preuves de citoyenneté américaine, comme les passeports, lors de l'inscription sur les listes électorales.
Les démocrates accusent aussi Donald Trump et sa commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge) de vouloir «rationaliser leurs théories du complot» et «poser les bases pour annuler des votes légaux et ignorer des résultats électoraux qui ne leur conviennent pas», dans un communiqué.
Deux associations de défense de la démocratie, Campaign Legal Center (CLC) et State Democracy Defenders Fund (SDDF), ont déposé lundi une plainte séparée contre le même décret présidentiel.
Le texte menace «potentiellement de faire taire des millions d'Américains», estime dans un communiqué une dirigeante du CLC, Danielle Lang, selon laquelle «fixer les règles électorales par décret n'entre tout simplement pas dans les compétences du président».
«Peut-être que certains pensent que je ne devrais pas me plaindre parce qu'on a gagné haut la main (en novembre 2024), mais on doit réparer notre système électoral», a déclaré Donald Trump en signant le décret, mardi dernier à la Maison Blanche.