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Le premier ministre Justin Trudeau se rend en Californie pour trois jours de réunions au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco.
Le premier ministre Justin Trudeau se rend en Californie pour trois jours de réunions au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco.
M. Trudeau rencontrera mercredi le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, un allié progressiste de longue date dans la lutte contre le changement climatique.
Les responsables affirment qu'il assistera plus tard dans la journée à une réception de l'APEC organisée par le président américain Joe Biden, avant un souper de bienvenue avec des dirigeants du secteur technologique.
Toujours mercredi, le président Biden s'entretiendra avec son homologue chinois, Xi Jinping — leur première rencontre en personne depuis 12 mois — dans l'espoir d'aplanir certains irritants dans leurs relations bilatérales tendues. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, parlait lundi de «diplomatie intense».
Selon certaines informations, les deux dirigeants travaillent sur un accord visant à reprendre les communications militaires bilatérales et à maintenir l'intelligence artificielle hors de leurs systèmes de défense nucléaire respectifs.
M. Trudeau, quant à lui, visera des progrès tangibles sur les priorités politiques dans la région Indo-Pacifique, lors de réunions bilatérales avec d’autres dirigeants de l’APEC.
Les responsables fédéraux affirment qu'au moins deux initiatives économiques bilatérales avec des partenaires clés de l'Indo-Pacifique figureront sur la liste des «livrables» du Canada.
L'absence du premier ministre indien, Narendra Modi, rend également peu probable une scène embarrassante autour des allégations de M. Trudeau concernant un lien entre des agents du gouvernement indien et la mort par balle en juin d'un éminent dirigeant sikh en Colombie-Britannique.
«Modi n'est pas là, donc l'Inde n'est pas là», a déclaré Andreas Schotter, professeur de commerce international à l'Ivey Business School de l'Université Western, à London, en Ontario.
«Certains ont estimé que cela donnait au premier ministre (Trudeau) une chance d'éviter la discussion sur la question, mais je ne crois pas que ce soit une bonne chose: je pense qu'une réunion aurait été préférable à un évitement.»
Il y a encore beaucoup de travail important à accomplir pour le Canada à l'APEC, affirment les responsables fédéraux: il est essentiel d'être à la table dans une partie du monde où les décisions qui sont prises sont susceptibles d'affecter les Canadiens pendant des générations.
Les principaux objectifs de M. Trudeau comprennent une collaboration plus étroite avec les pays de l’APEC qui favorisera la croissance de la classe moyenne et une saine concurrence régionale, le tout dans le but de faire progresser la lutte contre le changement climatique.
Les responsables affirment que M. Trudeau encouragera les nouveaux efforts canadiens visant à favoriser une production alimentaire plus efficace et des chaînes d'approvisionnement plus saines, ainsi qu'à supprimer les barrières commerciales avec les pays du Pacifique.
La région représente environ la moitié du commerce mondial de marchandises et est la destination de plus de 88 % des exportations du Canada. Les exportations et les importations de marchandises de l'APEC dépassent désormais toutes deux les 12 000 milliards $ US par année.
La part du Canada a atteint 1300 milliards $ l'année dernière, soit une augmentation de 22 %, grâce à des partenaires commerciaux comme les États-Unis, la Chine, le Mexique, le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam.
Le sommet de San Francisco a lieu un an après que le gouvernement libéral a dévoilé une nouvelle stratégie indo-pacifique de 2,3 milliards $ visant à renforcer les alliances régionales afin de se prémunir contre la puissance expansive de la Chine.