Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

En contexte de guerre commerciale, le NPD propose des «emprunts de la Victoire»

«Un gouvernement néo-démocrate va introduire les emprunts de la victoire, comme on a fait pendant la guerre mondiale.»

Reportage vidéo :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne

Jeudi, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a invoqué la rhétorique de la guerre pour promouvoir les «emprunts de la Victoire» libres d'impôt afin de soutenir l'économie face aux tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump.

M. Singh a déclaré lors d'un événement de campagne à Ottawa que les Canadiens cherchent des moyens de soutenir leur pays et de «faire leur part».

«Un gouvernement néo-démocrate va introduire les emprunts de la victoire, comme on a fait pendant la guerre mondiale», a déclaré Singh au Centre national des Arts, avec le Monument commémoratif de guerre du Canada en arrière-plan. «À l'époque, les emprunts de la victoire ont levé plus de fonds, plus de revenus, que les taxes (et) que les impôts. Donc c'est une façon puissante d'avoir la capacité d'utiliser la puissance des Canadiens qui veulent contribuer.»

 

Les emprunts de la Victoire du Canada proposés par le NPD seraient disponibles en échéances de 5 et 10 ans et porteraient un taux d'intérêt composé de 3,5 %, a indiqué le parti dans un communiqué de presse.

Les intérêts générés par les emprunts seraient libres d'impôt s’ils étaient conservés jusqu'à leur échéance, a précisé M. Singh, ce qui signifie qu'une obligation de 100 $ atteindrait 118,77 $ en cinq ans, ou 141,06 $ en dix ans.

«On doit construire de l'infrastructure au Canada en utilisant les produits canadiens, l'acier canadien, l'aluminium canadien, le bois d'œuvre canadien pour construire plus d'infrastructures, pour créer de bons emplois», a détaillé le chef néo-démocrate.

À VOIR AUSSI | Le Canada impose des droits de douane de 25 % sur les véhicules importés des É.-U.

«Au lieu de lever les fonds, avoir les revenus seulement avec la dette où on paie les banques, dans ce cas on paie les gens, on paie l'intérêt aux Canadiens et Canadiennes, aux Québécois et Québécoises.»

Le communiqué du NPD indiquait que les emprunts seraient disponibles par retenue salariale ou en vente libre, facilitant ainsi la participation des Canadiens. Le parti a précisé que chaque dollar recueilli serait consacré aux infrastructures publiques, comme les routes, les ponts, les transports en commun, les ports, les logements et les réseaux d'aqueduc.

Jagmeet Singh a reconnu que le gouvernement canadien avait cessé de vendre des emprunts d'épargne il y a des années, en partie en raison des coûts administratifs élevés, mais «nous sommes dans un contexte très différent actuellement», a-t-il pointé.

«On est dans une guerre, une guerre commerciale, et c'est une guerre qu'on n'a pas voulue, c'est une guerre qu'on a pas provoquée. Donald Trump l'a faite lui-même. (...) On en a vécu les impacts, on doit reconnaître qu'on est dans une guerre commerciale et on doit défendre notre pays», a-t-il soutenu. «Mon annonce aujourd'hui, ça parle de comment les Canadiens peuvent contribuer dans cette guerre.»

Le chef du NPD a commencé son annonce par des commentaires sur les droits de douane imposés par Donald Trump au secteur automobile, soulignant la fermeture temporaire de deux semaines d'une usine d'assemblage à Windsor, en Ontario, qu'il avait visitée plus tôt dans la campagne.

Il a argué que les droits de douane de 25 % imposés par le président américain sur le secteur automobile constituent une «attaque directe» contre les travailleurs du secteur. Il a cité la promesse électorale du NPD de bonifier l'assurance-emploi «afin qu'ils puissent réellement payer leurs factures, payer leur hypothèque et se nourrir».

«Face à ces tarifs, c'est sans doute la priorité absolue aujourd'hui», a insisté M. Singh.

Le candidat néo-démocrate a éludé les questions concernant les intentions de vote à un chiffre du parti révélés dans les sondages et n'a pas voulu dévoiler ses plans de leadership postélectoral si le parti ne parvenait pas à maintenir ou à améliorer son nombre de sièges au Parlement.

«C'est une question que nous recevons pratiquement à chaque élection, a-t-il répondu. Les néo-démocrates seront toujours présents. Je suis sûr que les autres partis adoreraient que nous ne soyons pas là pour pointer que leurs plans vont nuire aux Canadiens.»

M. Singh se rendra à Montréal plus tard jeudi, après une réunion prévue à Ottawa avec la présidente du Congrès du travail du Canada, Bea Bruske.

Reportage vidéo :

Source

La Presse canadienne
Texte :
La Presse canadienne