Début du contenu principal.
«Ce voyage est une démarche stratégique.»
Le premier ministre Mark Carney se rend au Royaume-Uni et en France pour son premier voyage à l’étranger, afin de favoriser le renforcement des relations diplomatiques, économiques et commerciales.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
La visite comprend des réunions avec le premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron, où les discussions devraient porter sur le commerce, la sécurité et l’Arctique, ainsi que sur des défis mondiaux plus larges.
M. Carney rencontre également le roi Charles.
«Ce voyage est une démarche stratégique», a souligné l’ancien ministre des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, lors d’un entretien avec la chaîne CTV News. «Il montre que la réponse à Trump ne consiste pas seulement à monter aux barricades. Il s’agit d’ouvrir de nouvelles lignes de communication, de diplomatie et de commerce.»
M. Axworthy a également souligné que le Commonwealth des Nations, une association historique de 56 pays, constituait une opportunité clé pour l’expansion des liens économiques. «C’est l’exemple ultime du "soft power". Quelque chose que Trump ne comprend pas», a-t-il dit.
«Au fil des ans, les Canadiens ont su utiliser les communications et les relations avec d’autres pays pour montrer que nous sommes plus grands que nous-mêmes.»
À VOIR ÉGALEMENT | Le nouveau ministre des Finances, François-Philippe Champagne, promet une nouvelle ère de responsabilité fiscale
M. Axworthy a souligné que ce voyage pourrait revigorer ces relations et montrer qu’il ne s’agit pas d’un combat en tête-à-tête avec l’administration de Donald Trump.
«Nous utilisons les communications et les relations pour montrer que nous sommes plus grands que nous-mêmes, et que nous avons des alliés sur lesquels nous pouvons compter. Ce voyage vise à jeter les bases d’un nouveau système de commerce, de diplomatie et de sécurité qui offre une véritable alternative aux États-Unis.»
M. Axworthy a qualifié de «décision intelligente» les informations selon lesquelles M. Carney s’entretiendrait par téléphone avec Donald Trump, au lieu de le rencontrer en personne, affirmant que les Canadiens avaient mal réagi, différents responsables se rendant à Washington et «faisant des génuflexions devant Donald Trump.»
«Un appel téléphonique est plus respectueux. Il n’y a pas de caméras autour, pas de séances photo pour que le président s’exhibe. Je pense qu’un appel respectueux est ce que vous voulez», a-t-il affirmé.
«Cela démontre quelque chose que nous devons continuer à faire, à savoir que nous prenons des décisions indépendantes. Nous ne sommes pas soumis aux exigences ou aux pressions des Américains.»