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Mondev fournira à Mme White un logement de haute qualité dans l'un de ses projets voisins, afin qu'elle puisse rester dans le quartier. Elle paiera également un loyer réduit.
Carla White paie un loyer de 400 $ pour son vieil appartement de la rue Sainte-Catherine Est, en face du parc Émilie-Gamelin, où elle vit depuis 11 ans.
Cependant, en 2019, elle a reçu un avis lui demandant de quitter les lieux.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
L'appartement est situé au-dessus de l'ancien restaurant DaGiovanni, en face du métro Berri, juste à l'ouest du Village. L'immeuble est maintenant bardé de planches et prêt à être démoli pour la construction d'un complexe d'appartements modernes de 16 étages.
Cette histoire a déclenché une bataille juridique de cinq ans qui a empêché Mondev, un important promoteur, de lancer le projet.
Mme White n'a pas voulu céder et n'a pas accepté les conditions proposées par la société pour déménager. Elle a fait valoir qu'elle ne pourrait jamais trouver un autre appartement au même prix.
En guise de compensation, Mme White a exigé un appartement dans le nouveau complexe et un règlement en espèces.
Son avocat a finalement réussi à négocier un accord.
«Elle est très soulagée, car elle risquait l’éviction depuis cinq ans», a expliqué Manuel Johnson, qui travaille pour un cabinet spécialisé dans l'aide aux causes sociales.
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Mondev fournira à Mme White un logement de haute qualité dans l'un de ses projets voisins, afin qu'elle puisse rester dans le quartier. Elle paiera également un loyer réduit.
L'avocat de Mme White estime que l'accord n'est pas excessif et que sa cliente n'avait pas d'autre choix que de se battre, car les lois actuelles ne prévoient que le strict minimum.
Un promoteur peut expulser des locataires lorsqu'un bâtiment est voué à la démolition et n'est tenu de payer que l'équivalent de trois mois de loyer et les frais de déménagement.
M. Johnson reproche à la ville de ne pas imposer des règles plus strictes aux promoteurs avant de délivrer des permis de démolition afin de mieux protéger les locataires.
«Il est impensable que quelqu'un doive se retrouver sans abri pour faire place à un projet de développement», a-t-il lancé. «La loi devrait être modifiée pour exiger le relogement des locataires déplacés dans des conditions égales ou meilleures.»
Les représentants des promoteurs n'ont pas répondu aux demandes d’entrevue de CTV News.
Pour Mme White, l'accord lui donne au moins la confirmation qu'elle ne se retrouvera pas sans endroit où aller.