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La pandémie a incité les jeunes à rester devant leurs écrans encore plus qu’avant. Certains sont simplement «tannés».
Nombreux sont ceux qui se sont tournés vers les écrans durant la pandémie. Cette tendance a eu raison, en partie, de l’intérêt que les jeunes ont pour leurs appareils, selon une étude menée par la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP).
L’étude s’est concentrée sur les habitudes numériques des adolescents âgés de 13 et 17 ans durant l’une des périodes les plus restrictives de la pandémie, soit en avril et mai 2021. Les chercheurs ont démontré que 70 % des jeunes sondés ont beaucoup augmenté leur utilisation des écrans alors que 40 % ont dit être parfois ou souvent «tannés» de les utiliser.
«On voit ça comme une bonne chose. C’est peut-être plate de constater que les jeunes en viennent à être tannés, mais ce que ça dit c’est peut-être qu’ils font ça faute de mieux», a dit le chercheur à la DRSP Jean-François Biron.
Le rapport démontre également que le temps libre passé devant les écrans est globalement élevé. Pas moins de 27 % des répondants au sondage disent passer cinq heures ou plus devant un écran durant les jours de semaine en dehors du temps-écran utilisé pour l’école et les travaux scolaires. Cette proportion atteint 44 % durant les jours de fin de semaine.
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Rappelons que la majorité des autres activités pratiquées en temps normal par les jeunes — qu’elles soient sportives ou sociales — étaient inaccessibles pendant cette période de la pandémie.
«Une troisième vague d’infections battait son plein, un couvre-feu était en vigueur, la possibilité de participer à des activités de loisirs était très limitée, les contacts sociaux étaient restreints à la bulle familiale et une grande part de l’enseignement scolaire se réalisait à distance», ont écrit les chercheurs dans le rapport.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette au bulletin Noovo Le Fil 17:
«Les usages les plus répandus c’était vraiment le visionnement de vidéos sur les plateformes comme YouTube, Twitch et d’autres plateformes spécialisées. Donc ça, c’est la grande majorité des jeunes», a rapporté M. Biron.
Il y avait aussi beaucoup de consultation de réseaux sociaux, en particulier chez les filles. Chez les garçons, ce sont les jeux vidéo qui ont particulièrement attirés l’attention.
Près de la moitié des jeunes disent que leurs proches s’inquiètent de leurs habitudes numériques. Ils révèlent également que leur utilisation des écrans a parfois ou souvent nui à leur sommeil et à leurs travails ou résultats scolaires.
Les effets négatifs sont particulièrement néfastes chez les jeunes qui passent plus de cinq heures devant l’écran chaque jour.
«Ça va être au niveau de la satisfaction dans la vie, la satisfaction dans les relations avec les proches. Ça va être aussi au niveau des résultats scolaires et plus d’inquiétudes par rapport à l’avenir», a expliqué le chercheur.
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Cependant, il y a également du positif, particulièrement au niveau social. En raison des restrictions sanitaires, les adolescents n’ont pas été en mesure d’échanger avec leurs cercles d’amis à l’école et à l’extérieur. Les technologies ont permis aux jeunes de maintenir et même développer des relations.
De plus, 70% des répondants disent avoir utilisé leur temps-écran pour apprendre de nouvelles choses.
Avec les informations de la journaliste pour Noovo Info, Fanny Lachance-Paquette.