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«La zizanie règne dans les opérations courantes.»
Le climat de travail ne semble pas s’améliorer au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière (STTCNDDN–CSN) ont voté à 71% l’adoption d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Le syndicat peut donc déclencher cette grève générale «aux moments jugés opportuns».
«Depuis longtemps, le climat de travail dégénère au cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’employeur ne fait rien pour que celui-ci s’assainisse, bien au contraire. La zizanie règne dans les opérations courantes», a déclaré le président du STTCNDDN–CSN, Patrick Chartrand, par voie de communiqué.
Cette équipe compte normalement 125 employés, mais il ne reste qu’environ 80 personnes, alors que les besoins sont les mêmes. Leur convention collective est échue depuis plus de quatre ans.
«Nous arrivons seulement à honorer les crémations et les mises en terre à l’horaire, sans possibilité de répondre aux urgences. Nous sommes à bout et, pour nos membres, le seul moyen de nous sortir de cette situation désastreuse, c’est d’arrêter complètement d’y participer», a ajouté M. Chartrand.
Le syndicat des employés de bureau qui s’occupent des tâches administratives du cimetière est également en grève depuis le 20 septembre. Ils sont sans convention collective depuis plus de cinq ans.
En plus de l’enjeu salarial, les syndiqués réclament «au moins» le statu quo sur le maintien du personnel. Plusieurs départs, notamment en raison des retraites, ont eu lieu au cours des dernières années, mais l’employeur ne chercherait pas à les remplacer, selon le syndicat.
En 2017, l’équipe des employés de bureau était constituée de 24 personnes. Actuellement, ils sont 18.
«Nous allons désormais faire front commun pour que nos deux négociations se règlent, et ce, le plus rapidement possible», a-t-il soutenu.
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Les syndicats estiment que l’employeur, la Fabrique Notre-Dame, «fait traîner les choses».
«Selon chacune des deux unités syndicales, ça fait depuis quatre et cinq ans que les salarié-es n’ont pas touché d’augmentation et l’inflation actuelle les appauvrit à chaque chèque de paie», a rapporté la secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Linda Tavolaro.
La situation est particulièrement difficile pour les familles qui ont perdu un proche. En entrevue avec Noovo Info en octobre, le président du syndicat des employés de bureau chez la Confédération des syndicats nationaux (SEBCNDDN–CSN), Éric Dufault, avait souligné qu’un mandat de grève était une option de dernier recours.