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Il s'agit de la deuxième attaque de grande ampleur à coûter la vie à des civils en un peu plus d'une semaine.
Deux missiles balistiques russes ont frappé le cœur de la ville ukrainienne de Soumy alors que les habitants se rassemblaient pour célébrer le dimanche des Rameaux, tuant au moins 34 personnes, selon les autorités.
Il s'agit de la deuxième attaque de grande ampleur à coûter la vie à des civils en un peu plus d'une semaine.
Des vidéos de la scène diffusées sur les chaînes officielles montrent des corps gisant au sol au milieu des débris et de la fumée autour du centre de Soumy, ainsi que des pompiers luttant pour éteindre les obus de voitures calcinées parmi les décombres des bâtiments endommagés.
«En ce lumineux dimanche des Rameaux, notre communauté a vécu une terrible tragédie», a indiqué le maire par intérim Artem Kobzar dans un communiqué sur les réseaux sociaux.
Deux enfants figurent parmi les décès et 117 autres personnes ont été blessées, dont 15 enfants, a indiqué le Service d'urgence de l'État ukrainien dans un communiqué.
L'attaque de Soumy rappelle la frappe de missile meurtrière contre Kryvyi Rih, la ville natale de M. Zelensky, le 4 avril, qui avait tué une vingtaine de personnes, dont neuf enfants.
«Seuls des individus malhonnêtes peuvent agir ainsi, ôter la vie à des citoyens ordinaires», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Son chef de cabinet, Andriy Yermak, a affirmé que des bombes à sous-munitions avaient également été utilisées lors de la frappe dans le but de tuer le plus de personnes possible. L'Associated Press n'a toutefois pas pu vérifier cette affirmation.
M. Zelensky a également appelé à une réponse mondiale à cette attaque. «Les négociations n'ont jamais mis fin aux missiles balistiques et aux bombes aériennes. Ce qu'il faut, c'est adopter envers la Russie l'attitude qu'un terroriste mérite», a-t-il soutenu.
D'autres dirigeants politiques ont condamné l'attaque, dont le président français Emmanuel Macron, qui a déclaré qu'elle compromettait les négociations de paix entre les deux parties menées par Washington.
«Cette guerre, chacun sait que c'est la Russie, seule, qui l'a voulue. Aujourd'hui, il est clair que c'est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre, au mépris des vies humaines, du droit international et des offres diplomatiques du président Trump», a-t-il écrit dans un communiqué.
«Il faut des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu à la Russie. La France y travaille sans relâche avec ses partenaires.»
Le lieutenant-général à la retraite Keith Kellogg, l’envoyé spécial de Donald Trump en Ukraine et en Russie, a déclaré que l'attaque de Soumy avait «franchi toute limite de décence» et que la Maison-Blanche restait déterminée à mettre fin au conflit.
«Il y a des dizaines de civils morts et blessés. En tant qu'ancien chef militaire, je comprends le ciblage, et c'est inacceptable. C'est pourquoi le président Trump travaille d'arrache-pied pour mettre fin à cette guerre», a-t-il assuré.
Cette frappe intervient moins d'un jour après que les hauts diplomates russes et ukrainiens se sont mutuellement accusés d'avoir violé un accord provisoire négocié par les États-Unis visant à suspendre les frappes sur les infrastructures énergétiques, soulignant ainsi les difficultés de négocier la fin d'une guerre qui dure depuis trois ans.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont exprimés lors d'événements distincts pendant le Forum diplomatique annuel d'Antalya, au lendemain de la rencontre entre l'envoyé américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine pour discuter des perspectives de paix.
«Les Ukrainiens nous attaquent depuis le début, jour après jour, à deux ou trois exceptions près», a avancé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ajoutant que Moscou fournirait aux États-Unis, à la Turquie et aux organismes internationaux la liste des attaques perpétrées par Kyiv au cours des trois dernières semaines.
Son homologue ukrainien, Andrii Sybiha, a vivement contesté cette affirmation, avançant samedi que la Russie avait lancé «près de 70 missiles, plus de 2200 drones (explosifs) et plus de 6000 bombes aériennes guidées sur l'Ukraine, principalement sur des civils», depuis qu'elle a accepté la pause limitée des frappes.
Par ailleurs, une femme de 62 ans et un homme de 48 ans ont été tués lors d'attaques russes contre la région de Kherson, a annoncé le gouverneur local, Oleksandr Prokudin.
Une autre personne a été tuée lors de bombardements russes sur la région ukrainienne de Donetsk, a précisé le gouverneur Vadym Filashkin.