Le pape François entame la Semaine sainte avec un salut personnel aux fidèles

De nombreux fidèles ont tendu la main ou touché les vêtements du pape tandis qu'il descendait en fauteuil roulant une rampe jusqu'à l'autel principal, où il a adressé ses brèves salutations au micro. Le pape de 88 ans ne portait pas de sonde nasale pour l'oxygénothérapie, comme il l'avait fait lors d'une apparition similaire dimanche dernier.

Sur le chemin du retour vers la basilique Saint-Pierre, d'où il était sorti, le souverain pontife s'est arrêté pour bénir un chapelet et a offert des bonbons à un garçon qui l'avait salué.

Le pape François, 88 ans, entame sa quatrième semaine de convalescence, durant laquelle les médecins lui ont conseillé d'éviter les foules. Bien qu'il soit visiblement impatient de montrer qu'il va mieux, il n'a prononcé que quelques mots en public, se remettant d'une grave crise respiratoire. Le Vatican a indiqué qu'il attendait de savoir quel rôle il pourrait jouer dans les événements de la Semaine sainte qui précéderont le dimanche de Pâques.

C'était sa deuxième apparition sur la place Saint-Pierre devant une foule nombreuse, après celle de dimanche dernier qui avait enthousiasmé les fidèles. Il a également rencontré en privé le roi Charles III et la reine Camilla cette semaine, et a effectué une visite impromptue de la basilique Saint-Pierre, s'arrêtant pour prier et remercier deux restaurateurs pour leur travail sur les chefs-d'œuvre de la basilique.

Veille de la Semaine sainte, le pape s'est rendu samedi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, pour prier en privé devant une icône préférée de la Vierge Marie, la Salus Populi Romani. La basilique, qu'il visite habituellement avant et après ses voyages à l'étranger, était également sa première étape après sa sortie de l'hôpital Gemelli le 23 mars.

Lors de la traditionnelle bénédiction dominicale, le pontife a remercié les fidèles pour leurs prières.

Le pape a offert des prières pour les victimes du conflit au Soudan, dont le deuxième anniversaire est célébré mardi, et pour le Liban, où la guerre civile a éclaté il y a 50 ans, ainsi que pour la paix en Ukraine, au Moyen-Orient, au Congo, au Myanmar et au Soudan du Sud.

Dans une homélie préparée pour le dimanche des Rameaux, lue par un cardinal de haut rang du Vatican, le pape a exhorté les fidèles à porter la croix «de ceux qui souffrent à nos côtés» pour marquer le début de la Semaine sainte solennelle.

Le cardinal Leonardo Sandri, vice-doyen du Collège des cardinaux, a présidé les célébrations, conduisant une procession de cardinaux autour de l'obélisque central de la place, portant une palme tressée ornée qui rappelle l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, lorsque la foule agitait des branches de palmier en son honneur.

L'accueil initial contraste avec la souffrance qui suit, menant à sa crucifixion, célébrée par les chrétiens le Vendredi saint, puis à sa résurrection, célébrée le dimanche de Pâques.