Mois de juin le plus chaud depuis 1884 au Royaume-Uni

La température moyenne du mois de juin au Royaume-Uni a atteint 15,8 degrés Celsius, soit 0,9°C de plus que le précédent record de 14,9°C enregistré en 1940 et 1976, selon les chiffres provisoires du Met Office.

Les météorologues affirment que, en raison du changement climatique, les chances de battre le précédent record commun ont au moins doublé depuis les années 1940.

«Outre la variabilité naturelle, le réchauffement de l'atmosphère terrestre dû au changement climatique induit par l'homme a augmenté la possibilité d'atteindre des températures record, a expliqué Paul Davies du Met Office. D'ici les années 2050, la probabilité de dépasser le précédent record de 14,9°C pourrait atteindre environ 50 %, soit une année sur deux.»

De vastes régions du pays, des îles Orcades au nord de l'Écosse aux Cornouailles dans le sud-ouest de l'Angleterre, ont battu des records régionaux de température le mois dernier, plusieurs d'entre elles ayant connu des températures moyennes supérieures de 2,5°C à la moyenne. La température la plus élevée enregistrée le mois dernier a été de 32,2°C, soit beaucoup plus que les températures maximales habituelles, qui tournent autour des 20°C à cette époque de l'année, selon l'agence météorologique.

Le temps chaud a tué des milliers de poissons dans tout le pays, ont assuré des experts. Des orages, la pollution et d'autres facteurs y sont aussi pour quelque chose, ont précisé les responsables environnementaux.

«(Des équipes) répondent sans relâche à des rapports de poissons morts ou en détresse à travers le pays», a dit le porte-parole de l'agence britannique des pêches, Graeme Storey.

Les scientifiques du Met Office ont déclaré que 2022 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée au Royaume-Uni, avec une température moyenne annuelle de 10,03°C, soit 0,89°C de plus que la moyenne pour la période 1991-2020.

Les dix records annuels de température les plus élevés ont tous été enregistrés au cours des vingt dernières années, ce qui démontre clairement l'impact du réchauffement climatique sur le climat britannique, ont-ils ajouté.