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Économie

Les réductions et promesses de la taxe carbone et son impact sur les Canadiens

La taxe carbone sur la consommation reste un enjeu électoral majeur pour de nombreux Canadiens.

La taxe carbone sur la consommation au Canada reste un enjeu électoral majeur pour de nombreux résidents qui espèrent réaliser des économies maintenant qu'elle a été supprimée.
La taxe carbone sur la consommation au Canada reste un enjeu électoral majeur pour de nombreux résidents qui espèrent réaliser des économies maintenant qu'elle a été supprimée.

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CTV News
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Les étagères sont remplies de produits italiens traditionnels au kiosque de Gordon Fontaine dans un marché fermier de Calgary, en Alberta.

«Nous nous concentrons principalement sur l'huile d'olive et le vinaigre balsamique, ainsi que sur la production de pâtes», a expliqué M. Fontaine, propriétaire de Soffrito.

 

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Son entreprise est le fruit d'une passion pour les bons ingrédients et un hommage à ses racines. En affaires depuis 15 ans, Gordon Fontaine reconnaît que le parcours a eu ses hauts et ses bas, et que la taxe carbone imposée aux consommateurs a compliqué les choses.

«Cela affecte certainement nos résultats», a-t-il dit. «Nous cuisinons au gaz, nous utilisons le gaz pour livrer tous nos produits.»

Les élections fédérales semblaient être centrées sur la taxe carbone, les conservateurs promettant de la supprimer.

Mais il semble qu'il y ait eu un changement après que Mark Carney, dans son premier acte en tant que premier ministre, ait signé une directive visant à réduire à zéro le coût du carbone pour les consommateurs à partir du 1er avril, tout en maintenant la taxe carbone industrielle.

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Les gens comme Gordon Fontaine sont heureux d'apprendre cette décision.

«Je serais ravi, vous savez, de voir 100$ d'économies par semaine afin de pouvoir investir davantage dans les stocks», a-t-il indiqué.

Dan McTeague, président de Canadiens pour une énergie abordable, affirme que la baisse moyenne du prix à la pompe pour la majeure partie du Canada sera d'environ 19 cents le litre, mais que cela ne durera pas longtemps.

«Dans deux semaines, à partir du 1er avril, nous passerons de l'essence d'hiver à l'essence d'été, ce qui entraînera une augmentation nette d'environ 6 cents le litre», a-t-il précisé.

«Ainsi, l'avantage de 18 à 20 cents se réduit à environ 14 cents. Et puis, nous constatons généralement une augmentation de la demande en été ou des ouragans tout au long de l'été, de sorte que nous n'obtiendrons peut-être pas une réduction très importante, mais la baisse reste notable», a poursuivi M. McTeague.

Écart politique sur la taxe carbone industrielle

Alors que les libéraux et les conservateurs sont sur le même terrain de jeu pour la taxe carbone à la consommation, il subsiste un écart politique sur la taxe carbone industrielle.

Blake Shaffer, professeur agrégé d'économie à l'Université de Calgary, affirme que cette dernière taxe vise les grands émetteurs.

«Il s'agirait d'installations telles que les installations de sables bitumineux, les générateurs électriques et les usines qui produisent des choses qui émettent une grande quantité, donc au-dessus d'un seuil. Et cela est couvert par cette tarification des grands émetteurs, qui est, je dirais, largement passée inaperçue aux yeux des Canadiens ordinaires», a-t-il affirmé.

Les libéraux veulent maintenir la taxe industrielle sur le carbone et les conservateurs veulent la supprimer et étendre à la place les crédits d'impôt pour les technologies propres.

Mark Zacharias, directeur exécutif de Clean Energy Canada, affirme que la taxe carbone sur les grandes entreprises émettrices rend le Canada plus compétitif si nous voulons diversifier les exportations du pays.

 Si nous regardons des juridictions comme l'Union européenne, alors l'année prochaine, si vous n'avez pas de prix du carbone sur les marchandises que vous essayez d'importer dans l'UE, vous devrez le payer de toute façon», -t-il avancé. 

«Donc, du point de vue de la compétitivité, c'est tout à fait logique», a poursuivi M. Zacharias.

L'Île-du-Prince-Édouard, le Nunavut, le Manitoba et le Yukon sont les seules provinces et territoires du pays qui utilisent le filet de sécurité fédéral sur le carbone industriel. Les autres provinces et territoires gèrent la tarification du carbone au niveau provincial.

Blake Shaffer affirme que la suppression de la politique fédérale ne signifierait pas nécessairement la disparition de la taxe carbone industrielle. Si c'était le cas, elle aurait peu d'impact sur le consommateur moyen.

« C'est une politique bien conçue qui n'a pas d'impact important sur les consommateurs», a fait remarquer le professeur. «Elle permet vraiment de réduire les émissions en améliorant la façon dont vous produisez ce que vous faites.»

Le Parti vert, le NPD et le Bloc québécois n'ont pas officiellement publié de politique sur la taxe carbone, mais ont soutenu des initiatives en faveur des énergies vertes.

Dans une déclaration à CTV News, un porte-parole du NPD a mentionné qu'on appelait à une nouvelle approche, «une approche qui aille au-delà de la taxe carbone sur la consommation et qui mette la responsabilité là où elle doit être : sur les grands pollueurs».

 

M. Fontaine a indiqué qu'il suivrait la campagne de près et qu'il était optimiste quant à la disparition définitive de la taxe carbone sur la consommation.

«Espérons que nous pouvons les prendre au mot et qu'ils vont faire ce qu'ils disent», a-t-il conclu.

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