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Selon un récent sondage, l'épargne-retraite est une priorité pour 26% des Canadiens âgés de 18 à 34 ans.
Jason Francone, 24 ans, a toujours été assez bon avec son argent.
Ceci est une traduction de CTV News.
«Les coupons sont mon deuxième prénom ; les ventes sont dans mon ADN», dit-il.
Mais il n'y a pas que l'art de la chasse aux bonnes affaires qu'il a maîtrisé. M. Francone économise également d'autres façons et s'efforce de se constituer un patrimoine depuis son adolescence.
Mais la montée en flèche de l'inflation, l'effervescence du marché de l'habitation, les hausses de taux d'intérêt et un marché boursier en difficulté, combinés au fait qu'il est passé d'un emploi de paysagiste à un autre au cours des dernières années, ont rendu M. Francone nerveux quant à ses objectifs financiers à long terme, comme la retraite.
«L'inflation et d'autres pressions économiques ont certainement été un très gros fardeau et une distraction pour mon épargne», dit-il.
M. Francone a déclaré que sa capacité à épargner pour la retraite sera une préoccupation importante jusqu'à ce qu'il trouve un emploi plus stable. Entretemps, il a cessé d'effectuer des dépôts mensuels sur ses comptes d'épargne et d'investissement afin d'apaiser ses inquiétudes financières.
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Même si elle peut sembler lointaine, l'épargne-retraite est une priorité pour 26% des Canadiens âgés de 18 à 34 ans, selon un récent sondage du Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP). Cependant, 79% des répondants de ce groupe d'âge affirment que l'épargne-retraite est trop coûteuse, 35% n'ont pas encore épargné en vue de la retraite et 37% disent n'avoir rien épargné au cours de la dernière année.
Les experts en finances personnelles estiment que le climat économique actuel causera probablement des difficultés financières à de nombreux jeunes adultes, quelle que soit la prudence dont ils ont fait preuve avec leur argent, mais qu'il ne fera pas nécessairement dérailler leur chemin vers la retraite.
«Je pense que cela va certainement les ralentir, mais tout dépend de la durée de ce cycle économique», déclare Jackie Porter, planificatrice financière.
Elle cite l'impact de la récession de 2008 sur les millénariaux âgés de 35 à 42 ans et le fait que certains d'entre eux ne se sont remis sur pied financièrement que récemment. La récession de 2008 a duré environ sept mois au Canada et 18 mois au sud de la frontière.
«Les jeunes Canadiens devront épargner entre 8 et 12 fois leur revenu s'ils veulent prendre leur retraite à 65 ans», affirme M. Porter.
L'accès à des programmes de retraite et d'avantages sociaux en milieu de travail est essentiel pour aider les jeunes adultes à se mettre sur la bonne voie pour une retraite confortable, ajoute-t-elle. Selon Statistique Canada, 35,7% des principaux soutiens de famille âgés de moins de 35 ans ont un régime de retraite enregistré parrainé par l'employeur.
M. Francone n'a pas eu accès à ces programmes parce qu'on ne lui a offert que des contrats d'aménagement paysager de courte durée et il dit qu'il est très difficile d'obtenir un poste à temps plein qui lui permettrait de participer à des programmes d'épargne.
«Bien que j'ai bien gagné ma vie, je n'ai jamais vraiment été initié à la mise en réserve d'argent pour la retraite, à une pension ou même à des avantages sociaux», dit-il.
L'accession à la propriété est un autre élément de l'équation de la retraite, car elle a souvent été un véhicule utilisé pour la financer. Le sondage du HOOPP a révélé que l'épargne en vue de l'achat d'une maison ou d'une propriété était au premier rang des priorités de 48% des répondants âgés de 18 à 34 ans.
Pour Francone, qui vit actuellement chez ses parents en raison du coût élevé du loyer, posséder une propriété est «extrêmement important.»
«Même si l'objectif et l'idée de celle-ci sont peut-être plus éloignés que prévu à cet âge, cela n'a pas changé son niveau d'importance», dit-il. «Il est important que je vive dans un endroit qui m'appartient, de cette façon je peux avoir le plein contrôle de mon avenir.»
Ellyce Fulmore, coach financier et TikToker, a une vision un peu différente de l'accession à la propriété et ne pense pas que les jeunes adultes doivent se précipiter sur le marché.
Elle affirme qu'une maison n'est pas toujours l'investissement idéal que tout le monde présente comme tel, en raison de tous les couts prévus et imprévus qu'elle implique. Il y a aussi le risque de devoir la vendre à perte.
«Votre maison ne devrait pas être votre plan de retraite», dit-elle.
Mme Fulmore a reçu beaucoup de questions de la part de son public, essentiellement composé de membres de la génération Z et de jeunes millénariaux, sur l'épargne et l'investissement en vue de la retraite.
«Je pense que la plupart des personnes de mon groupe d'âge ressentent la pression de commencer à investir pour la retraite, à mettre de l'argent de côté, mais ont aussi l'impression de ne pas savoir par où commencer», dit-elle. «Les finances étant plus serrées en ce moment, c'est une charge supplémentaire de stress en plus de savoir quoi faire.»
Pour aider à naviguer dans le climat économique actuel et à maintenir les ambitions de retraite sur les rails, surtout que la possibilité d'une récession augmente, Mme Fulmore exhorte les jeunes adultes à donner la priorité à un fonds d'urgence et à le gonfler autant que possible. Elle suggère d'épargner 9 à 12 mois de dépenses dans un compte d'épargne à intérêt élevé, car le coût de tout continue d'augmenter.
Elle pense également que les jeunes adultes devraient conserver leur plan financier existant, malgré tout le bruit qui court.
«Ce qui est important, c'est de continuer à faire ce que vous pouvez au lieu de tout arrêter complètement, comme le veut votre premier réflexe», dit Fulmore.